Le Seigneur est proche
Voyez Jésus dans le jardin de Gethsémané. Il est à genoux dans une profonde humilité que lui seul pouvait montrer ; mais en même temps, devant ceux qui le recherchent, menés par le traître Judas, il affiche un sang-froid et une majesté qui les poussent à reculer et tomber par terre. Il se prosterne devant Dieu ; mais devant ses juges et ses accusateurs, il montre une dignité inflexible.
De même, lorsque nous contemplons la belle combinaison de ses relations divines et humaines, nous observons la même perfection. Il a pu dire : “Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ?”. Et en même temps, il a pu descendre à Nazareth, et montrer là un exemple de parfaite soumission à ses parents (Luc 2. 49, 51). Il a pu dire à sa mère : “Qu’ai-je à faire avec toi, femme ?” (Jean 2. 4), et pourtant, en traversant les souffrances terribles de la croix, il l’a remise aux soins de son disciple bien-aimé (Jean 19. 26, 27).
En tout cela, il est inutile de le dire, Jésus se différencie nettement de ses plus dévoués serviteurs. Moïse, par exemple, bien qu’étant un homme “très doux, plus que tous les hommes” (Nombres 12. 3), a pourtant “parlé légèrement de ses lèvres” (Psaume 106. 33). En Pierre, nous trouvons un zèle et une énergie qui étaient parfois excessifs ; et lorsqu’il a renié Christ, la lâcheté a réduit son témoignage à néant. En Paul, le plus dévoué des serviteurs, nous observons une certaine irrégularité. Il a proféré des mots inconvenants envers le souverain sacrificateur, et a dû ensuite s’en excuser. Après avoir envoyé une lettre aux Corinthiens, il s’en est d’abord repenti, pour à la fin ne rien regretter.
En tous, nous trouvons des défauts, sauf en Celui qui est “plus beau que les fils des hommes” (Psaume 45. 3), “un porte-bannière entre dix mille”, et dont “toute la personne est désirable” (Cantique des cantiques 5. 10, 16).