C’est le début de l’ère chrétienne ; l’assemblée grandit chaque jour ! Les chrétiens sont entièrement consacrés au Seigneur, au point même de faire don de toutes leurs possessions personnelles ; c’est dans cette atmosphère de joie et de bénédiction que Barnabas, un lévite de Chypre, vend ses terres et en apporte l’argent aux apôtres (Actes 4. 36, 37). Cette générosité frappe les esprits. Beaucoup suivent son exemple. Le Seigneur aime que les croyants se donnent ainsi à lui sans partage, dans toute la joie du premier amour !

Mais tout le monde n’a pas le même niveau spirituel. Certains donnent tout dans la joie, mais d’autres sont tiraillés. Faut-il tout donner aux apôtres ? Oui, mais nous, comment vivrons-nous ? Comment payer telle ou telle dette ? N’est-il pas plus prudent de garder un peu d’argent d’avance, au moins un peu ?…

Un couple, Ananias et Sapphira, vend une possession et apporte une partie de l’argent aux apôtres. Ils gardent l’autre partie pour eux. Très bien. On ne peut pas leur reprocher ce choix. Ils n’étaient pas obligés de donner quoi que ce soit ! Mais Ananias d’abord, puis Sapphira, prétendent avoir donné la totalité de la somme. Et ils sont punis de façon terrible : la mort !

Ce que l’Esprit leur reprochait, c’était un mensonge : pourquoi était-ce si grave ? Dieu connaît tout de nos vies. Sur quoi donc pourrions-nous lui mentir ? Le mensonge d’Ananias et Sapphira révélait d’abord de l’incrédulité : ils craignaient plus le regard d’autrui (Ananias et Sapphira ne sont pas très généreux !) que la toute-connaissance de Dieu sur leur cœur. C’était aussi de l’hypocrisie : ils voulaient paraître tout donner à Dieu, et en même temps rester dans la sécurité financière. Ils mentaient sur leur véritable état spirituel.

Amis chrétiens, soyons prudents et modérés avec les marques extérieures de piété : si elles ne recouvrent pas de réalité intérieure, elles risquent de correspondre à ce que Jésus reprochait aux pharisiens qui “élargissaient leurs phylactères” (Matthieu 23. 5). Que les apparences extérieures que nous affichons soient en cohérence avec la réalité intérieure de notre foi. Dieu appréciera notre honnêteté, et nous aidera à grandir.