Sous le règne de Saül, les Philistins étaient un ennemi redoutable pour Israël, mais ils ne se lançaient pas toujours dans des attaques directes. Ils avaient conçu un plan, probablement mis au point sur plusieurs années, en offrant un service d’affûtage d’outils. De toute évidence, c’était si pratique et économique que les Israélites ont peu à peu apporté tous leurs outils aux Philistins pour les faire affûter ; et assez rapidement, tous les forgerons en Israël ont cessé leur activité. C’était précisément l’objectif à long terme des Philistins ! L’absence de forgerons signifiait également l’absence d’épées et de lances pour Israël. Ce qui semblait être un bon calcul économique était en fait un complot sournois pour priver Israël d’armes au jour de la bataille.

Les Philistins peuvent symboliser des personnes religieuses qui n’ont pas de véritable relation avec Dieu. Ils vivaient en Canaan mais ils avaient leurs propres voies de passage – une route directe depuis l’Égypte qui évitait le chemin de Dieu à travers la mer Rouge et le Jourdain (voir Exode 13. 17), symboles pour nous de notre mort et de notre résurrection avec Christ.

Nous pouvons donc tirer une leçon de ce récit. Aujourd’hui, notre arme spirituelle est l’épée de l’Esprit, la Parole de Dieu (Éphésiens 6. 17). Si nous voulons être prêts avec nos armes affûtées pour le jour de la bataille, nous devons faire en sorte que le forgeron local continue son activité – c’est-à-dire que nous devons rechercher ce que le Seigneur veut nous communiquer par de vrais croyants et veiller à ne pas nous laisser influencer par des enseignements faux, malgré leurs belles apparences (voir 2 Corinthiens 11. 13-15). Par ailleurs, de nombreuses voix religieuses nous offrent leurs services, mais nous devons persévérer dans l’affûtage de nos propres outils ! Gardons-nous de sous-traiter des tâches spirituelles à de soi-disant assistants qui, en réalité, pourraient saper notre préparation au combat. Il est important de connaître pour nous-mêmes la voix du bon Berger (Jean 10. 4), en nous nourrissant personnellement de la Parole de Dieu (voir 1 Jean 2. 27).