Simon Pierre était revenu de loin : après avoir trahi son maître, il deviendra l’un des principaux apôtres. Mais le Seigneur avait annoncé sa chute et sa restauration en disant : “Quand tu seras revenu, fortifie tes frères” (Luc 22. 32). Pierre, naturellement, a vécu ce qui avait été prédit : il a renié le Seigneur au moment même où, pendant son arrestation, celui-ci aurait eu le plus besoin de soutien. Mais ensuite le Seigneur l’a rencontré secrètement, puis publiquement, et il n’y a désormais plus aucune trace de culpabilité sur sa conscience. La grâce est une note dominante dans cette épître de Pierre.

Dans les versets ci-dessus, nous pouvons voir comment l’apôtre emploie sa propre expérience pour fortifier ses frères, priant pour eux et les remettant au “Dieu de toute grâce”. Si quelqu’un a connu la grâce de Dieu en Christ, c’est bien Simon Pierre ! Pour lui, Dieu était “le Dieu de toute grâce”. Quel titre ! Oui, il est “le Dieu de toute consolation” (2 Corinthiens 1. 3), “le Dieu de patience”, “le Dieu d’espérance”, “le Dieu de paix” (Romains 15. 5, 15, 33), et “le Dieu de gloire” (Actes 7. 2) – mais par-dessus tout, il est le “Dieu de toute grâce”.

Et ce Dieu de toute grâce nous a appelés à sa gloire éternelle par le Christ Jésus, car la grâce a un but en vue. Dans l’intervalle, avant la gloire, il se peut que nous connaissions des souffrances – ce qui a été le chemin de Christ lui-même (voir Luc 24. 26) – mais Dieu emploie ces souffrances pour nous fortifier spirituellement. Elles ne sont rien, comparées avec la gloire à venir (Romains 8. 18).

Pierre termine ces versets par une doxologie : louons ce Dieu de grâce ! Il nous a sauvés quand nous étions ses ennemis. Il a envoyé son Fils bien-aimé pour payer notre rançon, et Christ a enduré d’indicibles souffrances pour cela. Et quand nous nous écartons, en tant que croyants, il nous restaure par la même grâce. Adorons-le : “À lui la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen”.