Cette prophétie d’Ésaïe 42 est appliquée au Seigneur Jésus (voir Matthieu 12. 20). Il est le bon Berger qui prend soin de ses brebis avec tendresse, le serviteur humble et dévoué qui invite ceux qui se fatiguent et sont chargés à venir à lui afin d’avoir du repos pour leur âme (voir Matthieu 11. 28, 29).

Imaginez un roseau léger poussant au bord d’une mare, malmené par un vent impétueux. Sa tige ne tient plus qu’à un fil. De même, on peut imaginer une chandelle dont la flamme diminue jusqu’à n’être plus qu’une faible lueur.

Quelquefois, nous nous sentons comme ce “roseau froissé”, ou cette “mèche qui brûle à peine” : épuisés, écrasés par le poids des circonstances de la vie, à bout de force. Avant que la mèche ne s’éteigne complètement dans un filet de fumée, avant que la tige du roseau ne rompe, nous pouvons être sûrs que Celui “qui nous a fait voir de nombreuses et amères détresses” nous fera “remonter hors des profondeurs” (Psaume 71. 20). Il peut ranimer même une étincelle de foi pour la faire redevenir une flamme ! Il donne “l’huile de joie au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu” (Ésaïe 61. 3).

Nous pouvons être meurtris, mais nous ne serons pas brisés ; notre mèche pourra quelquefois brûler à peine, sans toutefois s’éteindre. Car “Dieu est fidèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de ce que vous pouvez supporter” (1 Corinthiens 10. 13). “Au mauvais jour, il me mettra à couvert dans son abri, il me tiendra caché dans le secret de sa tente ; il m’élèvera sur un rocher” (Psaume 27. 5).

Ainsi, lorsque la vie de David semblait ne tenir qu’à un fil, il déclarait : “Mais toi, Éternel ! tu es un bouclier pour moi ; tu es ma gloire, et celui qui élève ma tête” (deuxième verset du jour).

“L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l’esprit abattu” (Psaume 34. 19).