Le Seigneur est proche
Le pays d’Israël est ravagé par les troupes ennemies de Madian. C’était certes une discipline envoyée par Dieu pour punir le peuple de ses infidélités ; pourtant, Dieu entend sa détresse et veut le sauver. L’Ange est devant le pressoir de Gédéon : il observe ce dernier qui, en cachette de l’occupant, y bat du froment pour l’engranger afin de nourrir sa famille.
Pourquoi cette activité mérite-t-elle l’approbation de l’Éternel, qui dans quelques minutes va interpeller Gédéon sous le qualificatif de “fort et vaillant homme” ? Parce que Gédéon montre ainsi qu’il est conscient de la valeur de ce que Dieu a donné. Il ne pouvait bien sûr pas le savoir, mais le froment (la “fleur de farine”) est une image de Christ (voir Lévitique 2. 1, 2). Cette nourriture le soutenait avec sa famille quand tout Israël était appauvri. Gédéon estimait comme un trésor l’héritage de l’Éternel.
Gédéon proteste face à cette tâche démesurée : lui, un homme humble, le plus petit dans la maison de son père (v. 15), se sent insuffisant pour cette tâche. Il demande donc un signe comme confirmation que c’est bien l’Éternel qui parle, et il prépare un don qu’il placera devant l’Ange de l’Éternel. L’Ange accepte de sa main tout ce qui parle de Christ : il touche la chair et les pains sans levain, et le feu consume le sacrifice (v. 21). Pour nous aujourd’hui, cela signifie que Dieu accepte de nous rencontrer, comme autrefois son peuple défaillant, sur la base d’un sacrifice que Lui-même agrée, le sacrifice parfait de Christ.
Gédéon est effrayé d’avoir vu l’Ange de l’Éternel. Mais l’Éternel le rassure : “Paix à toi ; ne crains pas” (v. 23), “moi je serai avec toi” (v. 16). Il bâtit alors un autel et le nomme “Jéhovah-Shalom”, l’Éternel de paix (v. 24). Gédéon devient ainsi un adorateur.
Il part, et il va accomplir de grandes délivrances par la force de l’Éternel. Que Dieu nous donne cette même force, qui vient d’une rencontre personnelle avec Dieu !