Le Seigneur est proche
Nous avons vu qu’Abraham avait un fils qui était la joie de son cœur et qu’il devait pourtant sacrifier. Dieu demande aussi à Osée quelque chose qui peut paraître incompréhensible : épouser une prostituée.
À travers ce qu’a connu Osée avec son épouse, Dieu lui révèle la souffrance de son propre cœur quand il voit son peuple lui être infidèle, s’égarer, l’abandonner : “car le pays s’est entièrement prostitué en abandonnant l’Éternel”. Dans ce qu’il vit et expérimente lui-même, le prophète est ainsi éclairé de façon très prenante sur les sentiments et les affections de Dieu.
Nous pouvons citer aussi le cas de David pleurant Absalom. Quel cri de détresse : “Mon fils Absalom ! mon fils ! mon fils Absalom !” (2 Samuel 18. 33). Il y a là toute la souffrance d’un cœur de père. David éprouvait alors un peu ce qu’il y a dans le cœur de Dieu quand il voit des âmes s’égarer. Un jour le Seigneur devra dire à ceux qu’il a aimés : “Je ne vous connais pas… Allez-vous-en loin de moi” (Matthieu 25. 12, 41).
C’est un encouragement pour nous : si nous souffrons de la conduite d’un proche, nous entrons ainsi dans les pensées de Dieu face au chemin de propre volonté et d’indépendance que prennent parfois ses enfants. Pensons aux souffrances du cœur du Père, à celles du bon Berger quand une brebis s’égare.
Si nous nous sentons seuls, pensons à la solitude qu’a connue le Seigneur. Si nous connaissons l’opprobre, pensons à celle du Seigneur. Te sens-tu rejeté(e), méprisé(e) ? C’est ce qu’a connu le Seigneur dans une bien plus grande mesure.
Dans le deuil, regardons Jésus pleurer avec les sœurs de Béthanie (Jean 11. 35).