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Le Seigneur est proche

Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac… offre-le en holocauste.
Genèse 22. 2
Un côté très précieux de l’épreuve (1)

Abraham offrant son fils est une image de Dieu offrant Jésus pour le salut du monde. Mais considérons plutôt un autre aspect de ce récit : un père croyant, fidèle, d’une foi assez exceptionnelle, qui sera même appelé “ami de Dieu” (Jacques 2. 23), doit pourtant passer par une épreuve particulièrement difficile : offrir son fils en sacrifice.

C’est par la foi qu’Abraham a offert Isaac et “il avait estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts” (Hébreux 11. 19). Mais nous qui avons des enfants, mettons-nous à sa place. Quel but Dieu poursuivait-il dans la vie d’Abraham ? Cela semblait dénué de sens : cet homme de foi devait offrir son fils en holocauste, le fils de la promesse !

L’épreuve du croyant peut avoir bien des aspects différents. Mais n’y a-t-il pas ici, dans l’épreuve d’Abraham, un côté vraiment particulier ? Quand le Père ou le Fils veulent nous faire entrer dans leurs propres pensées, leurs propres sentiments, et dans ce qu’ils vont faire, ils peuvent nous faire passer par des circonstances exceptionnelles. Je citerai l’exemple d’un frère qui avait connu une période de fortes angoisses ; mais il disait être particulièrement consolé en méditant les passages montrant Jésus à Gethsémané. Les angoisses de ce croyant étaient bien différentes de celles du Seigneur, tant par leur intensité que par leur origine, mais par là il comprenait mieux ce qu’avait connu Christ. De même, Abraham avait vu son fils lié sur l’autel, au moment où il allait devoir l’égorger. Dieu partageait ainsi avec lui ses sentiments de Père face au sacrifice du Fils bien-aimé. Le Seigneur veut parfois nous faire entrer dans une connaissance expérimentale des plans de Dieu, de ses pensées et même dans ce que lui-même a connu dans ses souffrances. À travers les circonstances limitées que nous connaissons, il veut nous faire voir les choses selon sa mesure. “Et Abraham appela ce lieu-là du nom de Jéhovah-Jiré, comme on dit aujourd’hui : En la montagne de l’Éternel il y sera pourvu” (Genèse 22. 14). Le patriarche voyait là le futur, et non pas ce qu’il venait de vivre.

L’épreuve aura ainsi pour effet que nos pensées, plus en harmonie avec celles de Dieu, produiront dans nos cœurs une adoration plus vraie, plus sincère, plus réelle et plus élevée.

(à suivre)

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