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Le Seigneur est proche

Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi.
Galates 2. 20
Libérés

Nous savons que Dieu nous voit comme “morts au péché” (Romains 6. 11). Que signifie cette étrange expression ?

Elle signifie que nous devons nous emparer par la foi d’une réalité que Christ nous a acquise et qui nous libère de nous-même : à la croix, notre nature mauvaise a fait naufrage, elle a été “crucifiée avec Christ”. Cette “chair de péché” (Romains 8. 3) héritée d’Adam n’est plus active en nous, si nous la maintenons dans la mort. Nous avons hérité de la vie nouvelle de Christ, et du Saint Esprit venu habiter en nous et nous poussant à faire ce qui plaît à Dieu. Christ est ressuscité ! La puissance de cette vie de résurrection, qui est aussi la nôtre, fait déborder nos cœurs de reconnaissance pour Christ. Tout ce que nous faisons, pensons et disons, peut alors venir de Christ qui vit en nous. Nous sommes libérés de la puissance du péché.

En pratique, pourtant, nous constatons bien des péchés dans notre vie. Cela peut nous humilier, et nous rend à coup sûr très malheureux, car le péché nous coupe de Dieu. Mais Dieu dit : “Considérez-vous vous-mêmes… comme vivants à Dieu dans le Christ Jésus” (Romains 6. 11), et il faut donc nous emparer de ces réalités par la foi. Peut-être, en effet, que je ne ressens pas la mort de la chair, de ma vieille nature, en moi ; peut-être n’en ai-je même pas fait l’expérience. Mais Dieu a dit que je suis libéré du péché, et je le crois ! C’est le premier pas pour m’emparer de ma liberté.

Vouloir brider la vieille nature par la loi serait une erreur. Dans l’Ancien Testament, la Loi de Moïse n’a jamais pu amener l’homme à satisfaire les immenses exigences de Dieu ; elle n’a servi qu’à mettre en évidence l’incapacité de l’homme à faire le bien qu’elle demande, et la perfection de Jésus qui l’a parfaitement accomplie. Une série de règles que nous nous imposerions pour devenir bons ne ferait que nous rendre encore très malheureux : nous serions obligés de constater que Dieu est toujours inaccessible. Non, la loi – quelle qu’elle soit – ne peut rien pour nous. Seule la foi peut nous libérer et nous rendre pleinement heureux en Christ. Si par la foi nous nous reconnaissons comme “morts au péché”, si nous demandons à Christ la grâce de vivre une vie conforme à son amour et à l’amour de Dieu, il nous libérera concrètement du péché dans notre vie. Nous deviendrons alors des “esclaves de la justice” (Romains 6. 17, 18), libres et heureux.

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