Le Seigneur est proche
Dans ce verset, c’est Dieu qui s’adresse à son Fils bien-aimé, comme cela est précisé un peu plus haut : “Mais pour le Fils…” (Hébreux 1. 8).
Nous pouvons voir ici le Fils de Dieu à Gethsémané, répandant son âme “avec de grands cris et avec des larmes” (Hébreux 5. 7), en disant : “Mon Dieu, ne m’enlève pas à la moitié de mes jours” (Psaume 102. 24)… et attendant une réponse.
Jésus est là, dans une place d’obéissance parfaite, recherchant la volonté de Dieu. Il s’est humilié jusqu’à la mort, et il prend la coupe qu’il va bientôt boire jusqu’au fond. Quelle sera la réponse de Dieu ?
“Toi… Seigneur” ! Dieu s’adresse ici à Celui qui est prosterné devant lui dans la plus profonde humiliation ; il lui donne ce nom de “Seigneur”, selon sa nature divine, comme étant le Créateur et le Fondateur des cieux et de la terre. “Toi, dans les commencements, Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont les œuvres de tes mains” ! Quel contraste, quelle merveille ! Quand tout paraît s’effondrer, Dieu demeure dans sa puissance et sa gloire éternelles.
On voit d’un côté la plainte de Celui qui crie à Dieu, dans le dénuement le plus complet, et d’un autre
Quand nous pensons à Jésus dans son humble apparence, sa gloire n’étant visible qu’à la foi – comme voilant sa gloire hors de la vue de tous –, nous pouvons bien nous exclamer : “Mon Seigneur et mon Dieu !”, comme l’a fait Thomas (Jean 20. 28), et nous prosterner dans l’adoration.
La foi trouve toujours son plaisir à Le reconnaître, dans sa plus profonde humiliation, comme étant Dieu sur toutes choses, béni à toujours.