En mentionnant “tous les saints… qui sont à Philippes, avec les surveillants et les serviteurs” (Philippiens 1. 1), Paul a en vue les serviteurs de l’assemblée locale ayant des responsabilités particulières aux côtés des surveillants de cette assemblée.

Après avoir donné les caractères des surveillants, Paul parle à Timothée des serviteurs et des servantes : “De même, il faut que les serviteurs soient dignes… De même, que les femmes soient dignes…” (1 Timothée 3. 8, 11). Il ne s’agit donc pas de tous les frères et sœurs de l’assemblée locale, bien que tous aient évidemment un service à remplir pour le Seigneur grâce aux dons qu’il leur a donnés à chacun(e) (voir 1 Pierre 4. 10). Mais, dans une assemblée locale, des frères et des sœurs – appelés parfois diacres et diaconesses pour faire la différence – peuvent être choisi(e)s pour une tâche d’ordre matériel, parfois financier, utile et nécessaire pour la bonne marche de la vie collective de l’assemblée. Nous avons l’exemple de “Phœbé, notre sœur, servante de l’assemblée qui est à Cenchrée” (Romains 16. 1).

À Jérusalem, sept frères avaient été choisis par les autres frères de l’assemblée pour s’occuper de l’aide matérielle donnée aux veuves (voir Actes 6. 1-3). Ce sont des frères qui ont par ailleurs des dons de grâce pour exercer un service spirituel, comme Étienne et Philippe dont il est parlé par la suite (v. 5, 6). Paul parle aussi aux Corinthiens de “ceux que vous aurez approuvés, pour porter votre don à Jérusalem” : ces frères choisis et approuvés par les autres frères, avaient donc ce service d’ordre financier : transmettre le fruit des collectes faites en faveur des croyants (voir 1 Corinthiens 16. 1-4). Accompagnés par Tite, “compagnon d’œuvre” de Paul, deux frères ont eu ce même service de s’occuper des “libéralités” de plusieurs assemblées de Macédoine et d’Achaïe : “désignés par les assemblées”, ils étaient “les envoyés des assemblées” (voir 2 Corinthiens 8. 18-23). On comprend que ces serviteurs choisis et envoyés par les assemblées, doivent être “mis à l’épreuve”, rendre compte de leur service et être “trouvés sans reproche”.

Est-ce que mes frères peuvent me confier de telles responsabilités – d’ordre financier, ou d’autres – que je pourrai assumer en toute transparence devant eux ? “Ce qu’on demande à des administrateurs, c’est que chacun soit trouvé fidèle” (1 Corinthiens 4. 2).