Nous sommes une génération tellement pressée ! Et nous constatons cette tendance même pour les bonnes choses. Vouloir grandir en Dieu est une bonne chose, mais nous sommes souvent découragés car nous nous trouvons trop lents dans ce chemin. Nous devons accepter que nous sommes des créatures fragiles, et que Dieu nous aime malgré nos faiblesses. Dieu travaille en nous en vue de l’éternité, et Lui n’est pas soumis au temps.

Tant que ce facteur n’est pas accepté de bon cœur comme une nécessité, nous risquons toujours de nous laisser séduire par l’attrait trompeur de certaines expériences et bénédictions ; ayant perdu le lien aux faits solides de l’Écriture, nous nous enlisons alors lamentablement dans un tourbillon de sentiments contradictoires.

Toute croissance est progressive. Elle avance pas à pas, de jour en jour : d’abord la pousse, puis l’épi, finalement le grain remplissant l’épi. Chaque jour porte son empreinte : il y a les jours exaltants, les batailles décisives, les jours de crise spirituelle, les jours de triomphe dans le service chrétien, les jours où la main de Dieu est pesante. Mais il y a aussi les jours désœuvrés, apparemment inutiles, où même la prière et le culte semblent être un fardeau. Pouvons-nous être renouvelés dans ces jours-là ?

Oui, car toute expérience qui nous fait mieux comprendre notre besoin de Dieu contribue à notre croissance spirituelle.

Cela ne doit en aucune manière nous décourager, ni nous autoriser à nous complaire dans notre médiocrité. Cela doit au contraire nous aider à adopter le regard de Dieu, et à nous stabiliser tout en dirigeant nos regards vers l’éternité.

C’est aujourd’hui que nous avons à nous mettre à l’ouvrage, de tout cœur, sans flancher ! Imitons l’apôtre Paul qui a dit : “Non que j’aie déjà reçu le prix ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ… je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le Christ Jésus” (Philippiens 3. 12, 14).