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Le Seigneur est proche

Moi, [Jésus] je suis au milieu de vous [les disciples] comme celui qui sert.
Luc 22. 27
Exiger ses droits ou servir en y renonçant ?

Ce matin, à 5h30, la sonnerie de mon téléphone m’a sorti brusquement d’un profond sommeil. C’était la maison de retraite où se trouve mon beau-père : elle tenait à m’informer qu’il était tombé de son lit sans se blesser. Pourquoi me réveiller pour cela ? Certainement parce que nous vivons dans une époque où l’on fait des procès pour tout et rien. Le protocole officiel de la maison de retraite exige ainsi de signaler immédiatement le plus petit incident, sinon l’établissement pourrait être poursuivi en justice. Pourquoi les gens font-ils des procès ? Dans le meilleur des cas, pour obtenir ce qu’ils jugent être leurs droits. Des fautes, parfois graves, ont pu être ainsi corrigées, mais dans d’autres cas des vies ont été détruites, des relations brisées, des sociétés ont fait faillite. De toute façon, le motif fondamental est toujours le même : J’exige qu’on me fasse justice ; c’est mon droit !

Notre Seigneur Jésus nous appelle à servir dans un tout autre état d’esprit. Celui qui sert s’intéresse aux besoins des autres et ne se préoccupe pas de ses droits. Il s’agit de donner, et non de recevoir. L’amour, et non l’égoïsme, est le motif pour agir. Cette démarche conduit à aider les autres et à rechercher leur bien. Le but n’est pas de chercher une satisfaction personnelle.

Le Seigneur Jésus est le parfait exemple de quelqu’un qui a servi et qui sert les autres. Il n’est pas venu “pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour un grand nombre” (Matthieu 20. 28). Il est Seigneur de tout, et pourtant il a vécu dans la pauvreté et dans l’humilité. Le procès avant sa mort était injuste et personne n’a usé de miséricorde envers lui. Et qu’en était-il de ses droits ? Il a renoncé à tous ! Son but constant était de glorifier son Père sur la terre et d’accomplir l’œuvre qu’il lui avait donnée à faire (Jean 17. 4).

Et nous, croyants, suivons-nous vraiment le Seigneur, ou bien le modèle donné par le monde qui nous entoure ? Est-ce que nous insistons, luttons et manœuvrons pour obtenir nos droits ? Ou, au contraire, servons-nous paisiblement tous ceux que nous rencontrons ? Quel est le but de notre vie : donner ou recevoir ? Comment sommes-nous perçus par ceux qui nous entourent ? Sommes-nous de fidèles témoins qui reflètent l’état d’esprit de notre Maître ? Le Seigneur a été le Serviteur parfait. Il dit à chacun de nous : “Toi, suis-moi” (Jean 21. 23) !

d’après G.W. Steidl

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