Quel tableau sans égal d’humilité ! Jésus, hautement conscient qu’il était venu de Dieu et s’en allait à Dieu, commence à laver les pieds de ses disciples ! Les cieux entiers étaient prêts, à ce moment-là, à le recevoir et à le glorifier, mais Celui qui est grand et élevé très haut, qui habite l’éternité, était sur la terre “comme celui qui sert” (Luc 22. 27). Quel abaissement infini ! En comparaison, toute humilité parmi les hommes est réduite à rien.

L’humilité de Christ projette une lumière adoucie sur tout ce qu’il a fait, et cela est de plus en plus visible à mesure qu’il se rapproche de la gloire. Avant sa mort, Jésus appelle ses disciples “amis” (Jean 15. 15), et ensuite “frères” (Jean 20. 17 ; Hébreux 2. 11, 12).

Que cette image de notre humble Sauveur soit toujours devant nous. Son exemple nous fera sûrement descendre de notre piédestal d’orgueil. Il n’y aura certainement pas un travail d’amour trop humiliant pour nous quand Lui-même accepte de s’abaisser autant ! Soyons satisfaits de prendre la place la plus humble, n’envions pas le succès ou la gloire d’un autre, et ne faisons pas comme Diotrèphe, qui aimait à “être le premier” (3 Jean 9).

Nous avons tellement de raisons d’être humbles ! Il y a constamment de la souillure qui s’attache à notre âme. Même ce qui, en nous, est partiellement bon, est souvent mêlé à de l’imperfection, de la recherche de notre propre profit, de l’orgueil, et de la vaine gloire ! Un chrétien orgueilleux est une contradiction en soi : chrétien et orgueil ne sont pas des mots qui vont ensemble ! Il nous est demandé : “Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève quand le temps sera venu” (1 Pierre 5. 6).