Ces versets s’adressent à tous, mais combien leur application est nécessaire dans le mariage !

Vivre dans l’intimité et dans la transparence de la vie de couple, nécessite d’apprendre à se pardonner et à se réconcilier. “Nous faillissons tous à bien des égards” (Jacques 3. 2) et ces défaillances doivent nécessairement être réparées. À l’image de la façon dont Christ prend soin de son Église, si défaillante (voir Éphésiens 5. 26, 27), nous devons nous pardonner l’un à l’autre.

Si je suis blessé par l’attitude de mon mari, ou de ma femme, il est immédiatement nécessaire d’apporter cette blessure au Seigneur pour trouver en lui le secours afin de pardonner comme lui m’a pardonné. Avant même qu’il soit question de réconciliation, et indépendamment de la façon d’agir de l’autre, il est tellement important de pardonner et de ne garder aucune amertume.

Ensuite, il est bien sûr nécessaire que chacun reconnaisse ses torts, pour que le pardon, déjà accordé dans notre cœur devant Dieu, puisse être exprimé à celui, ou celle, qui se repent. C’est la plupart du temps un pardon mutuel, car les torts sont souvent partagés. Pour amener l’autre à la repentance et à la confession, il faut savoir se mettre à ses pieds, selon le modèle donné par le Seigneur ; il s’applique sans doute tout d’abord dans la vie de couple : “Si donc moi, le seigneur et le maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres” (Jean 13. 14). Je dois me laisser “laver les pieds” en reconnaissant mes propres défaillances et exercer aussi ce service d’humilité et d’amour en m’abaissant aux pieds de mon conjoint.

S’il faut pardonner aussi souvent que nécessaire (voir Luc 17. 3, 4 ; Matthieu 18. 21, 22), un péché répété peut engendrer une perte de confiance. Il sera alors nécessaire de la retrouver par une mise à l’épreuve encadrée et contrôlée par l’autre ; il pourra ainsi vérifier que la faute ne se reproduit plus, et être en aide pour cela. “S’ils tombent, l’un relèvera son compagnon” (Ecclésiaste 4. 10).