Le Seigneur est proche
Dans ces paroles de Jésus à Pierre, en Jean 21, il n’y a pas le moindre rappel de l’infidélité passée du disciple. Sa lâcheté coupable, ses serments, ses jurons, et son reniement traître – rien de tout cela n’est mentionné. Jésus voulait l’amener à la repentance par “la bonté de Dieu” (Romains 2. 4).
De la même manière, quand Jésus trouve ses disciples endormis à Gethsémané, il les reprend parce qu’ils n’ont pas pu veiller une heure avec lui ; mais il adoucit ce reproche par sa remarque pleine de grâce : “L’esprit est prompt, mais la chair est faible” (Matthieu 26. 41). Quelle différence avec ce qu’insinuent les paroles des disciples quand ils trouvent Jésus endormi dans la barque pendant l’orage : “Ne te soucies-tu pas que nous périssions ?” (Marc 4. 38) !
Lorsque nous trouvons qu’un frère est en faute, n’éprouvons-nous pas bien souvent un plaisir sans pitié à étaler ses défaillances, et à lui adresser un reproche dur, impatient et sévère ? Qu’il est beau de voir la manière dont Jésus joignait toujours, à la sensibilité au péché, la compassion la plus tendre pour le pécheur ! Plus d’une personne a besoin d’être reprise avec bonté, parce que le contraire écraserait sa sensibilité ou la conduirait au désespoir.
Quand nous reprenons les autres, l’Écriture nous dit de le faire “dans un esprit de douceur, – prenant garde à toi-même” (Galates 6. 1). La colère et la sévérité ne réussissent pas à ramener quelqu’un qui s’est égaré, ou à ramollir celui qui est endurci. Telles les pierres lisses par lesquelles David a fait tomber Goliath, des reproches faits avec douceur sont en général les plus efficaces. Nous devons nous “armer de cette même pensée” que nous voyons dans notre Seigneur Jésus (1 Pierre 4. 1).