L’heure importante et solennelle du sacrifice du Seigneur était arrivée. Peu après, dans le jardin de Gethsémané, en contemplant avec une profonde angoisse ce qui était devant lui personnellement, il allait prier : “Que ta volonté soit faite” (Matthieu 26. 36, 42). Mais maintenant, alors qu’il approche du torrent du Cédron et va passer de l’autre côté, à Gethsémané, le Seigneur s’arrête, lève les yeux et exprime la plus belle des prières. Il fait en particulier trois demandes en faveur des siens qui sont dans le monde :

La protection : Il prie pour qu’ils soient gardés par le nom divin, “Père saint” (Jean 17. 11), et qu’ils soient protégés du mal dans le monde. Le mot “garder”, dans ces versets, signifie préserver ou protéger. Il est frappant de voir de quelle manière le monde est devant le Seigneur dans cette prière : il le mentionne 19 fois ! Le Père saint est vu en contraste avec un monde mauvais, et c’est Lui seul qui peut nous en protéger.

La sanctification : Jésus prie pour que ses rachetés soient sanctifiés : “Sanctifie-les par la vérité : ta Parole est la vérité” (v. 17). La sanctification pratique se réalise par la Parole appliquée par le Saint Esprit. Nous sommes sanctifiés par “le lavage d’eau par la Parole” (Éphésiens 5. 26). Dans un monde qui a rejeté les normes de Dieu, il est nécessaire que nos reins soient ceints de la vérité (Éphésiens 6. 14).

La glorification : Jésus demande que soit donnée aux siens la gloire qui lui a été donnée (v. 22). Cette prière sera exaucée à la venue du Seigneur : “Nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est” (1 Jean 3. 2). Le Seigneur demande : “Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire” (v. 24).

Quelle grâce pour les disciples d’entendre cette prière en leur faveur ! Elle peut aussi nous remplir d’espérance et de joie.