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Le Seigneur est proche

Tu sépareras pour toi trois villes au milieu de ton pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour le posséder : tu t’en prépareras le chemin… afin que tout homicide s’y enfuie.
Deutéronome 19. 2, 3
L’homicide et la grâce de Dieu

Dieu avait prévu un moyen de salut pour quelqu’un qui aurait tué un homme accidentellement. Le peuple d’Israël devait désigner six “villes de refuge” uniformément réparties dans le pays – trois d’un côté du Jourdain et trois de l’autre (Nombres 35. 14) – et prévoir des routes dégagées pour les atteindre (v. 11-15). Mais pour quelqu’un qui, haïssant son voisin, l’aurait tué de façon préméditée, il n’y avait pas de refuge possible : le sang innocent devait être vengé (voir Genèse 9. 5, 6).

Cela est frappant quand on pense à la condamnation à mort injuste de Christ. Premièrement, il s’agissait d’un meurtre délibéré et prémédité. Nous lisons que “les principaux sacrificateurs, les anciens et tout le sanhédrin cherchaient quelque faux témoignage contre Jésus, de manière à le faire mourir” (Matthieu 26. 59). Deuxièmement, Pilate lui-même “savait qu’ils l’avaient livré par jalousie” (Matthieu 27. 18). Le Seigneur a exprimé cela d’une autre manière dans une parabole : “Or ses concitoyens le haïssaient” (Luc 19. 14). Il s’agissait d’un meurtre prémédité par la haine ; ainsi, tout le peuple, sous la direction de ses chefs, était coupable. Tous ceux qui étaient présents “se mirent à crier encore plus fort : Qu’il soit crucifié !” (Matthieu 27. 23). Et lorsque Pilate a tenté de se soustraire à sa propre responsabilité et de les accuser, ils lui ont tous répondu : “Que son sang soit sur nous et sur nos enfants !” (v. 25). Pour tout cela, le juste jugement de Dieu viendra.

Mais quelles paroles de grâce surprenantes nous entendons exprimer par notre Seigneur Jésus sur la croix : “Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font” (Luc 23. 34) ! Ils savaient très bien ce qu’ils faisaient et Celui qui lit dans les cœurs le savait aussi parfaitement. Mais Jésus a expressément demandé à son Père que ce meurtre prémédité, commis par pure haine envers lui, soit considéré comme un homicide involontaire sur la base du fait qu’ils ne savaient pas ce qu’ils faisaient. C’est une grâce immense envers des meurtriers méritant d’être jugés. Et sur la base de cette même grâce, il est possible pour tous les pécheurs coupables qui se tournent et accourent vers Jésus Christ, d’atteindre ce refuge contre la colère à venir.

A. Leclerc

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