Le Seigneur est proche
Le jour de la résurrection, le Seigneur a eu, à un moment donné, un entretien privé avec Pierre. Ce matin-là, il lui a envoyé un message personnel, par l’intermédiaire des femmes qui étaient au tombeau (Marc 16. 7). Plus tard il lui est apparu personnellement (Luc 24. 34). Un voile a été tiré sur ce qui s’est passé dans cet entretien sacré, mais nous ne pouvons pas douter que le Seigneur l’a employé pour restaurer l’âme de Pierre et rassurer le cœur du disciple défaillant.
Nous apprenons maintenant, en Jean 21, que Pierre a été ensuite restauré de manière publique et confirmé dans son ministère d’apôtre. Cette expérience au bord du lac de Génésareth, Pierre ne pourrait plus jamais l’oublier. Elle a manifesté, comme rien d’autre n’aurait pu le faire, la tendresse du Seigneur qui amenait maintenant son disciple qui l’avait renié trois fois à une triple confession de sa foi et de son amour. Ensuite, Jésus lui a assuré qu’un jour il irait, pour l’honneur du nom de son Seigneur, “et en prison et à la mort” (voir Luc 22. 33).
Pierre n’aurait plus jamais honte d’affirmer sa relation avec le Seigneur Jésus. Au contraire, il était dorénavant à même d’enseigner que toute bénédiction, pour le temps et l’éternité, se trouvait en Christ (Actes 4. 12), et que même ce grand péché – avoir renié et crucifié le Saint et le Juste (3. 14, 15) – peut être pleinement pardonné si le coupable, repentant, se tourne vers Dieu et recherche le pardon des péchés par son nom (3. 19 ; 10. 43).
C’est aussi par cette expérience que les autres apôtres se rendront compte qu’il n’y a plus de raison de traiter avec une quelconque réserve leur frère qui était tombé ; car si Christ, que Pierre avait renié, exprimait maintenant si ouvertement la confiance qu’il avait en lui, eux aussi pouvaient le considérer comme pleinement restauré dans la fonction qu’il semblait avoir perdue.