“La parole de Dieu croissait” : quelle expression intéressante ! Dans un sens, la Parole de Dieu ne peut ni croître ni décroître. Elle est complète, parce qu’elle est la Parole de Dieu. Dans ce passage, il ne peut pas non plus être question de la Parole écrite, c’est-à-dire de la Bible, car au temps des Actes, aucun livre du Nouveau Testament n’avait encore été écrit et l’Ancien Testament avait déjà été complété depuis quatre siècles.

Il s’agit ici de la Parole de Dieu en tant que puissance vivante et vivifiante. À ce moment-là, à Jérusalem, la Parole gagnait les cœurs et les imprégnait de plus en plus : son influence croissait. Le résultat, c’est que “le nombre des disciples se multipliait beaucoup dans Jérusalem”.

Tout ce qui vient de Dieu possède en lui-même ce principe de vie et de croissance. Il en est ainsi pour tout ce qui est vivant dans la création, mais également dans le domaine spirituel. L’apôtre Paul pouvait écrire plus tard aux croyants de Colosses qui avaient reçu “la parole de la vérité de l’évangile”, parvenue aussi jusqu’à eux : “Cet évangile… porte du fruit et s’accroît” (Colossiens 1. 5, 6).

La Parole de Dieu conservera toujours cette force vivante et opérante (Hébreux 4. 12). Aujourd’hui encore, “la vivante et permanente parole de Dieu” (1 Pierre 1. 23) gagne des cœurs dans le monde entier et produit en eux du fruit et de la croissance pour Dieu. Cela devrait nous stimuler, dans notre service pour le Seigneur, à nous confier davantage dans la puissance de la Parole de Dieu. Et pour nous-mêmes aussi, ouvrons nos cœurs sans réserve à cette Parole – “parole qui opère en vous qui croyez” (1 Thessaloniciens 2. 13) –, afin qu’elle puisse agir avec puissance dans notre vie pratique. “Désirez ardemment, comme des enfants nouveau-nés, le pur lait de la Parole, afin que vous croissiez par lui à salut” (1 Pierre 2. 2, 3).

“Vous donc, bien-aimés… prenez garde, de peur qu’entraînés par l’erreur des pervers, vous ne veniez à déchoir de votre propre fermeté ; mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ” (2 Pierre 3. 17, 18).