Le Seigneur est proche
L’apôtre Paul avait un double service : apporter l’évangile, mais aussi la vérité sur l’assemblée (voir Colossiens 1. 23-25). Il s’est concentré sur celle-ci comme un bon serviteur, en laissant souvent à d’autres certains aspects nécessaires du service chrétien, comme le baptême des nouveaux convertis (1 Corinthiens 1. 14-17). Il écrit ainsi à Tite, l’un des serviteurs qui l’avaient accompagné en Crète ; il l’avait laissé là-bas pour, lui dit-il, “que tu mettes en bon ordre ce qui reste à régler, et que, dans chaque ville, tu établisses des anciens comme je te l’ai ordonné”. Nous devons avoir à l’esprit que la plupart des gens des nations qui avaient cru sortaient d’une culture où ils n’avaient jamais entendu parler du vrai Dieu. Cela impliquait pour eux un grand changement dans la façon de voir et dans la façon de vivre. C’est parmi ces nouveaux croyants que Tite devait nommer des anciens, selon les recommandations apostoliques de Paul.
Il ne nous est pas rapporté ce qui restait à régler et devait être mis en ordre en Crète. Cependant, les qualifications requises des anciens sont données (1. 6-9) ; il fallait certainement du temps pour que celles-ci se développent chez un homme et une famille tout juste sortis d’un milieu païen idolâtre. Tite, comme témoin du Seigneur, devait donc attendre patiemment et être personnellement un modèle, avant de confier l’office d’ancien à des hommes venant d’un tel milieu.
Même si nous sommes issus de familles chrétiennes et nous-mêmes chrétiens de longue date, ne pensons pas que notre nature est meilleure que celle des Crétois, dont l’apôtre fait un tableau peu flatteur (voir 1. 12, 13).