Le Seigneur est proche
Le pays d’Israël est rempli d’idoles et de temples d’idoles où officient des sacrificateurs idolâtres ; le peuple d’Israël a abandonné l’Éternel, choisissant plutôt de suivre les Baals. Le roi Achab lui-même conduit le peuple dans ce chemin loin de Dieu et sa femme païenne (Jézabel) n’hésite pas à tuer qui elle veut.
Pourtant, toute cette accumulation de mal ne trouble pas le roi. Par contre, pour lui, il y a un grave problème : la sécheresse dans le pays met ses chevaux en danger et la famine à Samarie le dérange dans ses plaisirs ! Et à ses yeux, l’homme qui a prié pour que les cieux soient fermés est un trouble-fête ! En relation avec le Dieu vivant, Élie pouvait bien ressusciter des morts et faire venir la pluie, mais qu’il se mette à dénoncer le péché et à avertir ce roi pécheur que son impiété était à l’origine de la sécheresse qui troublait ses plaisirs – alors là, ça devient gênant ! Le roi accuse le prophète d’être “celui qui trouble Israël”.
Le monde n’aime pas être averti de ce que Dieu pense au sujet de ses débordements. Il voit d’un très mauvais œil la personne qui réveille les consciences, disant aux hommes qu’ils ont péché et les plaçant ainsi dans la présence du Dieu saint. Quand Christ lui-même est venu dans le monde, Hérode et tout Jérusalem ont été troublés (Matthieu 2. 3). Longtemps après, Paul et ses compagnons ont été considérés aussi comme des gens qui troublaient l’ordre public. Remplis de colère, les habitants de la ville de Philippe pouvaient dire : “Ces hommes, qui sont des Juifs, jettent le trouble dans notre ville” (Actes 16. 20).
Le croyant mondain ne dérange personne et on ne risquerait pas de l’accuser d’être un trouble-fête.