Ce cri de notre Sauveur, lorsqu’il est abandonné de Dieu, marque le moment le plus intense de sa souffrance. Il a été emmené captif, pris par les mains d’hommes méchants. Les soldats lui ont enlevé ses vêtements ; après l’avoir battu et blessé, ils ont cloué ses pieds et ses mains sur des poutres de bois, lui faisant ainsi subir, sur la croix, le supplice des Romains. Pensons un peu aux souffrances et aux douleurs qu’il a endurées quand les soldats ont soulevé la croix et l’ont placée dans le trou qu’ils avaient creusé dans la terre. Nous nous arrêtons, remplis d’étonnement, quand nous considérons le “Seigneur de gloire” crucifié (1 Corinthiens 2. 8), dans la souffrance et dans la honte.

Le prophète Ésaïe a parlé de lui en disant : “Il a été opprimé et affligé, et il n’a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; et il n’a pas ouvert sa bouche” (53. 7). Il a souffert en silence, car c’était l’heure de l’homme et le pouvoir des ténèbres (voir Luc 22. 53).

Puis, de la sixième heure jusqu’à la neuvième heure, des ténèbres ont couvert la terre. Dans son merveilleux amour, Dieu a donné son Fils pour prendre notre place sous le jugement divin. Il était là comme notre Substitut (notre Remplaçant). L’apôtre Paul a dit : “Celui qui n’a pas connu le péché, [Dieu] l’a fait péché pour nous, afin que nous devenions justice de Dieu en lui” (2 Corinthiens 5. 21). Mais, à la neuvième heure, le silence a été rompu. D’une voix forte, Jésus s’est écrié : “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?”.

Prophétiquement, Christ lui-même donne la réponse : “Et toi, tu es saint” (Psaume 22. 1, 3). La justice divine doit être satisfaite. Satan, le trompeur, doit être vaincu et le pécheur réconcilié avec Dieu.

Puis le Seigneur Jésus a déclaré : “C’est accompli” (Jean 19. 30). Gloire éternelle à Dieu ! Au lieu de craindre le jugement, nous pouvons maintenant connaître tout l’amour de Dieu, révélé dans notre Seigneur Jésus Christ – le don de Dieu pour nous. L’apôtre Jean a pu dire : “Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait chasse la crainte” (1 Jean 4. 18).