Ce verset d’Exode 14 montre la réaction des Israélites, confrontés à l’épreuve pour la première fois. Pour eux, c’était uniquement afin de les faire mourir dans le désert que l’Éternel avait pris beaucoup de peine pour les délivrer de l’Égypte. Ils prétendaient que c’était seulement pour être enterrés ensuite dans le désert qu’ils avaient été épargnés de la mort par le sang de l’agneau de la Pâque. Cela paraît aberrant, mais l’incrédulité raisonne toujours ainsi. Elle nous conduit à interpréter le plan de Dieu par rapport à la difficulté, au lieu de considérer la difficulté par rapport à Dieu. La foi va au-delà de la difficulté, et elle trouve alors Dieu dans toute sa fidélité, son amour et sa puissance.

Le croyant a le privilège d’être toujours dans la présence de Dieu. Le sang du Seigneur Jésus Christ l’a amené à cette position. Rien ne devrait l’empêcher de profiter de ce privilège. Il ne peut jamais perdre cette place, puisque Christ, son chef et son représentant, l’occupe pour lui.

En revanche, il peut perdre très facilement la conscience de cette position et la puissance qu’elle devrait lui donner pratiquement, dans sa vie de tous les jours. Chaque fois que des difficultés viennent s’interposer entre son cœur et le Seigneur, le croyant n’est plus conscient de sa présence, et il souffre à cause de ces difficultés. Quand un nuage se place entre nous et le soleil, il nous empêche, pour un moment, de profiter de ses rayons. Les nuages n’empêchent pas le soleil de briller, mais ils nous empêchent d’en éprouver le bienfait. Voilà exactement ce qui se passe quand nous laissons les épreuves et les peines, les difficultés et les doutes, nous cacher la gloire de notre Seigneur, alors que nous sommes pourtant appelés à la contempler à face découverte (2 Corinthiens 3. 18) !

Il n’y a pas de difficulté trop grande pour notre Dieu. En fait, plus la difficulté est grande, plus il peut agir et montrer qu’il est le Dieu tout-puissant et plein de grâce.