Les Lamentations de Jérémie ont été écrites à une époque très sombre de l’histoire de Juda. Le peuple de Dieu avait péché à de nombreuses reprises. Dans sa miséricorde, l’Éternel avait pourtant amené Josias, âgé de huit ans, sur le trône de Juda. Dès son adolescence, le jeune roi montre tout d’abord beaucoup de fidélité : il fait détruire tout ce qui avait été associé à l’idolâtrie dans son royaume ; lorsqu’une copie de la Loi est trouvée et qu’on lui en fait la lecture, il est épouvanté par les jugements promis par Dieu et il s’humilie devant l’Éternel. Dieu lui promet alors qu’ils n’auraient pas lieu de son vivant. Mais 13 ans plus tard, Josias va s’engager, de manière insensée, dans une guerre qui ne le concerne pas ; il sera tué, alors qu’il est encore relativement jeune, à 39 ans.

Maintenant que ce roi pieux n’est plus là, les jugements de Dieu vont s’abattre comme promis sur la nation de Juda. Quelque 22 ans plus tard, après la prise et la destruction de Jérusalem par Nebucadnetsar, le prophète Jérémie pourra écrire ses “Lamentations” d’où sont tirés les versets du jour.

Le récit concernant Josias (2 Chroniques 34 à 35), et sa fin en particulier, devrait nous avertir, nous qui sommes aujourd’hui des citoyens du ciel et des ambassadeurs pour Christ, de ne pas nous impliquer dans les combats politiques du monde. Une telle implication ne peut que mener à une tragédie. Dieu n’a pas appelé les siens à se mêler aux batailles politiques des nations de ce monde, pas plus qu’il ne voulait que Josias et la nation de Juda ne s’impliquent dans les batailles qui mettaient aux prises l’Égypte et l’Assyrie contre Babylone. Il peut quelquefois sembler bien difficile d’attendre, “dans le silence, le salut de l’Éternel”, mais Dieu est encore aux commandes de tout. Ses compassions ne cessent pas. Sa fidélité est grande. Laissons-le agir et faisons-lui confiance !