Pour nous, croyants, la croix a fait deux choses :

Premièrement elle nous donne la paix de la conscience (qui ne se voit peut-être pas extérieurement, mais qui n’en est pas moins réelle). La croix a “rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés” (Hébreux 10. 14). Tout péché est effacé et mis de côté. Je peux donc me “glorifier” dans la croix, car mes péchés ont disparu ! Il y a communion et paix dans mon âme.

Deuxièmement, quand je sais ce que signifie réellement la croix, j’ai de l’intelligence dans les voies de Dieu, je comprends comment m’approcher de lui. Tant que je ne sais pas cela, je continue à faire des efforts pour satisfaire et apaiser ma conscience. Mais quand je vois la croix, je peux aimer Dieu. Si je l’ai offensé, si j’ai péché contre lui, je peux aller directement vers lui et le lui dire, car je suis un enfant de Dieu et notre relation n’est pas altérée par mes péchés – c’est mon heureux privilège.

Se glorifier dans la croix annule toute prétention personnelle à me glorifier moi-même ; en effet, je ne suis rien d’autre qu’un pécheur. L’apôtre Paul se qualifiait lui-même de “premier des pécheurs” (1 Timothée 1. 15). Christ m’a amené à Dieu par la croix, car il “a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes” (1 Pierre 3. 18). Le seul sujet de gloire de nos âmes est-il la croix du Seigneur Jésus Christ ? Si tel n’est pas le cas, nous y perdons, car nous ne pouvons jamais réellement voir l’amour de Dieu, la sainteté de Dieu, la sagesse de Dieu, la vérité de Dieu, comme à la croix. Où que nous soyons, c’est à notre portée ; la croix vient à nous là où nous sommes. Il ne s’agit pas de venir à la croix quand nous serons meilleurs. Non, c’est la croix qui nous rendra meilleurs. C’est en tant que pécheurs que nous devons venir à elle.

Alors, comme cet apôtre le dit, “le monde m’est crucifié, et moi au monde”. Ma nature pécheresse, qui est liée au monde, est ce qui a provoqué la mort de Christ. C’est pourquoi, quand je me glorifie dans la croix, je suis “crucifié au monde”.