Le Seigneur est proche
Jésus est nommé en Ésaïe “l’homme de douleurs” (53. 3). Pourquoi cette expression ? À cause de la présence du péché sur la terre et de la désobéissance du monde. Satan a tenté Jésus en mettant devant lui des pensées de péché et de désobéissance qui ne pouvaient être pour lui qu’une cause de peine profonde. Emmené par le diable dans le désert pour être tenté (Matthieu 4. 1), il a été placé devant une souffrance liée à notre condition humaine : la faim. Mais, plus encore, il a connu la souffrance causée par la pensée de se satisfaire lui-même par le moyen de sa propre puissance et non par la volonté de Dieu. Ensuite, Satan a amené toute la gloire du monde devant Jésus. Le royaume était à lui de droit, mais le temps n’était pas encore venu pour qu’il prenne son titre de Roi. Sa souffrance alors provenait de l’idée même de prendre le monde des mains de l’Ennemi. Satan a encore osé mettre en doute les soins de Dieu envers Jésus et lui demander de les mettre à l’épreuve. Jésus ne doutait pas des soins de l’Éternel à son égard, mais ce qui le faisait souffrir, c’est qu’on puisse douter de l’amour de Dieu et que de telles pensées lui soient présentées.
Et pourtant
Jésus avait aussi en lui une joie donnée par Dieu, une joie venue du ciel, bien éloignée des satisfactions que le monde peut procurer. L’Homme de douleurs ressentait la joie de la présence du Père, de son amour et de sa communion que, comme homme, il connaissait parfaitement. Il désire que cette joie soit aussi la nôtre maintenant : “Je vous ai dit cela afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète” (Jean 15. 11). Il pouvait ainsi se réjouir à l’avance des pleins résultats de l’œuvre qu’il accomplissait par amour pour le Père et pour nous (Jean 14. 31 ; Éphésiens 5. 2 ; Psaume 126. 6) ; nous pouvons également nous en réjouir avec lui dès maintenant, et en attendant ce moment où ces résultats seront pleinement manifestés.