Le Seigneur est proche
En étudiant la vie de Moïse, nous remarquons que la foi lui a fait prendre une direction complètement opposée à ce qu’il aurait pu penser naturellement. Cette foi l’a conduit à mépriser tous les plaisirs et tous les honneurs de la cour du Pharaon. Elle l’a amené aussi à abandonner un champ d’activité utile, en apparence très vaste. Les raisonnements des hommes l’auraient dirigé dans une voie opposée. Ils l’auraient conduit à user de son influence en faveur du peuple de Dieu – à agir pour eux, au lieu de souffrir avec eux !
Selon le jugement de l’homme, la providence divine semblait avoir ouvert à Moïse un champ de travail étendu et très important. En effet, si un jour on a pu voir la main de Dieu placer un homme dans une position spéciale, c’est bien ce qui s’est passé pour Moïse ! Au début de sa vie, il y a eu une intervention divine merveilleuse et un enchaînement inexplicable de circonstances. Chaque maillon de cette chaîne montrait le doigt du Tout-Puissant. Personne n’aurait pu imaginer une telle succession d’événements amenant la fille du Pharaon à devenir l’instrument par lequel Moïse serait retiré de l’eau, nourri et instruit “jusqu’à l’âge de quarante ans” (Actes 7. 23). En considérant toutes ces circonstances, abandonner cette position si élevée, si honorable et si influente, ne pouvait être envisagé, humainement parlant, que comme le résultat d’un zèle déplacé. Le bon sens ne pouvait pas approuver ce choix !
La puissance de la foi se montre constamment par le refus de ce que la providence divine semble offrir. C’était le cas pour Moïse : “Par la foi, il quitta l’Égypte”. En réalité, même si cette providence l’avait placé là à un moment donné, cela ne signifiait pas qu’il devait y rester indéfiniment. Selon un simple jugement humain de sa situation, il aurait pu rester à la cour du Pharaon et profiter du don que la bienveillante providence divine lui offrait. Là, l’attendait un champ de travail semblant clairement et largement ouvert par la main de Dieu. Mais il n’a pas voulu pour autant rester dans le palais du roi : comme il marchait par la foi, et non par la vue (voir 2 Corinthiens 5. 7), il a tout quitté. Quel bel exemple ! Que Dieu nous accorde la grâce de le suivre.