On a souvent dit et reconnu que la discipline consistant à exclure celui qui a péché devrait être la dernière mesure à laquelle nous ayons recours. Nous ne devrions le faire que lorsque toute la patience et toute la grâce ont été épuisées, car tolérer que le mal continue serait alors un déshonneur jeté sur le nom du Seigneur ; ce serait, en pratique, associer le mal avec le Seigneur et avec ceux qui se réclament de son nom. D’autre part, la décision d’exclusion est toujours exercée en vue de restaurer la personne qui en a été l’objet, et jamais pour se débarrasser d’elle.

C’est ce que Dieu désire pour nous. Dieu a toujours en vue le bien de l’âme et sa restauration en plénitude de joie et de communion. Il ne retire jamais sa main tant que ce résultat n’est pas atteint. La discipline, selon la pensée de Dieu, exercée dans sa crainte, a en vue le même but ; sinon elle n’est pas de Dieu.

Un rassemblement local possède réellement sa propre responsabilité. Ses actions, si elles sont de Dieu, lient les autres rassemblements sur la base de l’unité du seul corps. Cependant, ce fait n’écarte pas un autre fait qui est de la plus haute importance, et que beaucoup semblent oublier : c’est que les voix de frères d’autres localités ont la liberté, au même titre que les frères locaux, de se faire entendre au milieu d’eux à propos des affaires du rassemblement des croyants, bien qu’ils ne soient pas des membres du corps de Christ rattachés à ce rassemblement local. Nier cela serait, en fait, gravement nier l’unité du corps de Christ, même si c’est au rassemblement local que revient premièrement toute action administrative.