L’édit de Cyrus, qui a permis aux Juifs de retourner à Jérusalem, a été décrété 80 ans avant l’époque de Néhémie ; ce dernier n’était donc probablement pas né à l’époque de cet édit. Mais Esdras était revenu à Jérusalem environ 12 à 15 ans avant les événements mentionnés au début du livre de Néhémie. Pourquoi Néhémie ne s’était-il pas rendu à Jérusalem avec Esdras en ce temps-là, alors que l’occasion de le faire se présentait ? Nous ne le savons pas, mais Dieu est un Dieu qui donne parfois d’autres occasions : “Dieu parle une fois, et deux fois…” (Job 33. 14). Et maintenant Néhémie avait à cœur son peuple.

La première chose que fait Néhémie, c’est de s’informer des besoins qui existent à Jérusalem (Néhémie 1. 2, 3). Cela nous interpelle : que savons-nous de l’œuvre du Seigneur, non seulement dans notre propre pays, mais aussi dans d’autres parties du monde ? Ayant reçu les informations, Néhémie prie, et le Seigneur lui donne le désir d’aller à Jérusalem. Bien des années plus tard, le Seigneur a dit à ses disciples de prier le Seigneur de la moisson d’envoyer des ouvriers (Matthieu 9. 38), car les campagnes étaient “déjà blanches pour la moisson” (Jean 4. 35) ; puis il les a envoyés prêcher.

Certains pensent que, pour Néhémie, c’était un sacrifice de laisser une belle fonction dans la demeure royale. Mais nous comprenons qu’un homme qui craignait Dieu ne pouvait pas se plaire dans un tel lieu ! Pensons à l’immoralité, aux excès de toutes sortes, et à tout ce qui caractérisait la vie dans ce palais – ce que nous voyons dans l’histoire d’Esther et du roi Assuérus. Pourtant, ce n’est pas à cause de cela que Néhémie a voulu partir. Il avait été confronté à un réel besoin. Il comprenait que le peuple de Dieu était dans une grande détresse et il pensait à l’honneur de Dieu en relation avec l’endroit où Il avait placé son nom. Que cet exercice soit aussi le nôtre !