Le Seigneur est proche
Dans la première partie de ce psaume que nous avons considérée hier, ce premier livre de la révélation de Dieu dans la création, le nom divin de El, le Dieu Tout-Puissant, est utilisé. El est le Dieu Tout-Puissant vu dans la création et considéré comme tel par les nations païennes. Mais le roi David emploie un autre nom, celui de “l’Éternel”, dans la suite du psaume (v. 7-14) qui nous présente ce deuxième livre de la révélation de Dieu, sa Parole écrite, la loi, la Bible. Il est significatif que l’on trouve ce nom ici – Jéhovah, l’Éternel – parce que c’est celui que Dieu emploie en relation avec son peuple.
Le grand philosophe et théologien allemand Emmanuel Kant a écrit en conclusion d’une de ses œuvres philosophiques bien connue : Deux choses me remplissent de crainte et d’émerveillement : le ciel étoilé au-dessus de moi, et la loi morale en moi. – La première partie de cette affirmation est exacte, comme nous le voyons dans les six premiers versets du Psaume 19. Mais la deuxième partie de sa déclaration montre les limites de la philosophie humaine. Parce que la théologie de Kant embrassait une vision réduite de l’inspiration des Écritures, il s’est détourné de la Bible et s’est tourné vers la conscience humaine comme guide – en fait, un bien mauvais guide ! Mais Dieu nous a donné un guide vraiment digne de confiance : la Bible. Et contrairement à Kant, c’est ce que mentionne ici David après son émerveillement devant le ciel étoilé.
La Parole de Dieu fait du bien à l’âme, instruit les simples, réjouit le cœur, illumine les yeux et purifie la vie (v. 7-9). La valeur de la Parole est inestimable ! Elle vaut plus que l’or, même que l’or fin, et elle est plus douce que le miel (v. 10). Tous les lecteurs de la Bible l’affirmeront ! À travers les Écritures, le serviteur de Dieu “est instruit”, dit David (v. 11). De même, Paul écrit à Timothée que “toute Écriture est… utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement préparé pour toute bonne œuvre” (2 Timothée 3. 16, 17). Dans le Psaume 19, le “serviteur de Dieu” est instruit et averti (v. 12, 13) ; dans 2 Timothée 3, “l’homme de Dieu” est instruit et préparé. Dans les deux cas, le message est clair : nous devons estimer la Parole et en connaître le contenu.