De quelle manière assumons-nous nos responsabilités d’annoncer l’évangile au-delà de chez nous ? C’est une question que beaucoup d’entre nous pourraient se poser avec profit. Je crois vraiment que le chrétien qui ne manifeste pas un esprit d’évangélisation est dans un état déplorable ; de même, une assemblée qui reste indifférente à l’égard de l’évangélisation est dans un état de mort. Une des marques les plus authentiques de la croissance et de la prospérité spirituelles, que ce soit dans un individu ou dans une assemblée, c’est un réel désir de la conversion des âmes. Il est difficile de croire que la parole du Christ habite richement en celui qui ne fait pas d’effort pour transmettre cette parole à d’autres pécheurs.

On peut se demander si de nombreux serviteurs de Christ n’ont pas commis une erreur en restant toujours au même endroit. Ils se sont laissé aller à une œuvre de routine et, dans de nombreux cas, ils se sont paralysés eux-mêmes, ainsi que leurs auditeurs. Je ne parle pas ici du service du pasteur, de l’ancien ou du docteur, qui doivent être exercés au milieu de ceux qui ont déjà reçu l’évangile. Je fais plutôt allusion à l’évangéliste qui ne devrait jamais se permettre de s’attacher à un endroit. Sa sphère, c’est le monde ; sa devise : sortir vers ceux qui ne connaissent pas l’évangile ; son objet : rassembler les élus de Dieu ; sa ligne de conduite : la dépendance de l’Esprit. En voyant les progrès des Corinthiens à qui il avait annoncé l’évangile, Paul espérait pouvoir porter maintenant l’évangile au-delà de chez eux.

Enfin, que le lecteur soit un évangéliste ou non, je voudrais sincèrement le prier d’examiner dans quelle mesure il cherche à faire progresser l’évangile de Christ. Nous ne devons vraiment pas rester inactifs. Le temps presse ! L’éternité s’approche rapidement ! Le Maître est infiniment digne ! Les âmes sont infiniment précieuses ! Le temps du travail va bientôt se terminer ! Et quand nous avons fait ce que nous pouvions dans les régions voisines, apportons le précieux évangile dans d’autres champs plus lointains.