Le Seigneur est proche
Les types et les figures sont des outils efficaces pour l’enseignant et le prédicateur, comme le montre la lecture du discours d’Étienne en Actes 7, le plus long qui soit rapporté dans le Nouveau Testament ; cependant, il peut être lu à voix haute en sept minutes environ. Malgré cette brièveté relative, le thème d’Étienne (les prophètes rejetés) est clairement développé. À trois reprises, il se réfère à Moïse comme celui que les pères ont rejeté (v. 25, 35, 39). Il déclare : “C’est ce Moïse qui a dit aux fils d’Israël : Dieu vous suscitera parmi vos frères un prophète comme moi ; vous l’écouterez” (v. 37). À la fin du message, Étienne affirme cependant que ses auditeurs n’avaient pas reçu ce Juste qui avait été annoncé, mais l’avaient au contraire trahi et mis à mort (v. 52).
Ainsi Étienne a employé le cas de Moïse rejeté, comme type (ou : image) du Christ rejeté. Le résultat a été émouvant, mais non de manière positive. Ceux qui ont entendu le message ont été atteints dans leur conscience et ont réagi en lapidant Étienne. Bien que la réponse ait été hostile, elle révèle la puissance dans l’emploi des récits bibliques, des illustrations et des types lors de la présentation des Écritures. Le message a été clairement compris parce que la figure a été appliquée de façon efficace ; c’était tellement clair qu’ils se sont bouché les oreilles pour refuser d’écouter plus longtemps, et ont mis à mort le témoin fidèle (v. 57).
Il est intéressant de réaliser que nous pouvons non seulement employer des types, mais d’une certaine manière nous pouvons aussi être des types. Paul était lui-même un modèle à imiter (1 Corinthiens 11. 1), et il a chargé Timothée d’être un exemple pour les croyants : “Sois le modèle des fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté” (1 Timothée 4. 12). Il a exhorté Tite à se montrer lui-même “à tous égards un modèle de bonnes œuvres” (Tite 2. 7). Comme exemples et modèles (traduits à partir du même mot souvent utilisé pour les types et les figures), nous présentons l’œuvre de la grâce de Dieu dans notre propre cœur à ceux qui nous observent. Si quelqu’un ne lit pas les Écritures, qu’il puisse voir Christ en nous (voir 2 Corinthiens 3. 3 ; 2 Pierre 3. 1, 2).