Ces récits où nous voyons Jésus ressusciter quelqu’un, démontrent en effet sa “puissance” de “Fils de Dieu”, et sont pleins d’instruction pour nous. Tout d’abord, ils présentent une illustration de la victoire du Sauveur sur la mort. La fille de Jaïrus était sur le point de mourir au moment où son père fait sa demande au Seigneur (Marc 5. 23) ; le fils de la veuve de Naïn était déjà mort et on l’emmenait au cimetière (Luc 7. 12) ; Lazare était déjà resté quatre jours dans le tombeau (Jean 11. 39). Christ a le pouvoir sur la mort, même lorsqu’elle a déjà dégradé les corps.

La deuxième instruction, c’est la façon dont ceux qui sont ressuscités – images des nouveaux convertis qui reçoivent la vie divine – agissent. La fille de Jaïrus “se leva et se mit à marcher” (Marc 5. 42) : cela peut représenter le fait de rendre témoignage dans l’intimité de la maison – “marcher en nouveauté de vie” (Romains 6. 4) devant nos proches. Le fils de la veuve de Naïn “s’assit, puis il commença à parler” (Luc 7. 15) ; le témoignage a ici une dimension publique : rendre témoignage de notre foi vis-à-vis des incroyants qui nous entourent et devant nos frères et sœurs dans la foi. Après avoir été ressuscité, Lazare est présent au souper. Il est assis à table avec le Seigneur : il illustre la communion – le fait de manger à la même table – que tous ceux qui sont ainsi ressuscités avec Christ ont avec leur Seigneur, et les uns avec les autres (Éphésiens 2. 5-7).

La troisième leçon, c’est qu’il y a du travail à faire pour nous. Seul Jésus peut ressusciter quelqu’un – le faire spirituellement passer “de la mort à la vie” (Jean 5. 24) –, mais il invite les siens à collaborer avec lui (1 Corinthiens 3. 9). Pour la jeune fille, il a ordonné qu’on lui donne quelque chose à manger. Il nous donne la responsabilité d’apporter la nourriture spirituelle adaptée aux besoins de ces âmes. De la même manière, le fils de la veuve de Naïn a été confié aux soins de sa mère. Jésus a dit à ceux qui avaient assisté à la résurrection de Lazare : “Déliez-le et laissez-le aller” (Jean 11. 44). Nous devons apporter de l’aide aux nouveaux convertis pour être libérés de leurs anciennes habitudes (les bandelettes) et apprendre à marcher avec le Seigneur ; puis ils pourront s’asseoir à sa table, là où un souper leur a été préparé (voir Jean 12. 2) – image de la table du Seigneur où il nous invite à nous souvenir de lui et à annoncer sa mort (1 Corinthiens 10. 15-21 ; 11. 23-26).