Le Seigneur est proche
Très tôt le dimanche de cette semaine-là, Marie de Magdala se rend au tombeau où le Seigneur Jésus a été enseveli le vendredi précédent. Avec d’autres femmes, tard le samedi soir, elles ont acheté des aromates pour les apporter de bonne heure le lendemain matin au tombeau (Marc 16. 1, 2). Mais quelle n’est pas leur surprise : la pierre qui fermait le tombeau a été poussée pour libérer l’entrée ! Le corps du Seigneur a disparu ! Marie court vers Pierre et Jean et leur dit : “On a enlevé du tombeau le Seigneur” (Jean 20. 2). Les deux disciples courent au tombeau, Jean devançant Pierre, mais après avoir constaté l’absence du Seigneur, ils retournent chez eux.
Seule, Marie est restée là pour chercher le corps du Seigneur Jésus ; elle n’a pas encore compris qu’il est ressuscité. Une semaine plus tôt, avec beaucoup de piété et d’intelligence, Marie de Béthanie avait oint les pieds du Seigneur, anticipant ainsi sa mise au tombeau (Matthieu 26. 12). Maintenant, c’est Marie de Magdala qui vient présenter les aromates qu’elle a achetés pour honorer son Seigneur enseveli. Aussi quel est son étonnement de le rencontrer comme son Seigneur ressuscité ! Elle n’a sans doute pas montré la même intelligence que l’autre Marie, mais sa persévérance et son amour sont récompensés. Pierre et Jean sont retournés chez eux, mais Marie a continué à chercher celui qu’elle aimait. Et lui-même viendra vers elle : Marie de Magdala sera ainsi la première femme – le premier être humain – à rencontrer le Seigneur ressuscité.
Quelle est la révélation faite ici à Marie de Magdala ? “Va vers mes frères et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père”. La relation qui nous unit à Dieu est désormais celle d’enfants à leur Père. L’expression “mes frères” indique une toute nouvelle relation entre Dieu et les hommes. Pourtant une distinction subsiste : Jésus dit “mon Père et votre Père” – non pas “notre Père” (un notre qui inclurait le Seigneur et les siens dans une relation absolument identique avec le Père). Il demeure le Fils unique, même si nous sommes intimement associés à lui. Dieu nous avait “prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né parmi beaucoup de frères” (Romains 8. 29). Il garde ce titre et cette place de prééminence parmi les siens. Veillons à ne jamais l’oublier.