Lors de la traversée du désert, décrite dans le livre des Nombres, les Israélites pouvaient être souillés par toutes sortes de choses. Le but de Dieu étant de pouvoir continuer à habiter au milieu d’eux, il leur a donné des sacrifices à accomplir pour être purifiés.

Le livre du Lévitique présente d’abord des sacrifices pour le péché. Ils représentent le fait que la mort de Christ nous délivre de la culpabilité du péché. C’est le point de départ de la vie chrétienne. Le sacrifice de la génisse rousse est présenté ensuite dans le livre des Nombres (ch. 19) qui décrit en figure la marche chrétienne dans un monde mauvais – le désert. Il nous montre une autre vérité essentielle : Christ ne se contente pas de nous avoir rendu justes devant Dieu par son sacrifice, il désire aussi que sa mort nous sépare du mal tout au long de notre vie sur la terre.

Parmi les choses qui pouvaient souiller un Israélite, il y avait le contact avec un mort. La mort est la preuve la plus évidente du péché : “Le salaire du péché, c’est la mort” (Romains 6. 23). Dans ce cas, la purification s’obtenait au moyen du sacrifice d’une génisse rousse – image de Christ – qui devait être entièrement brûlée, hors du camp. Lorsqu’un Israélite était impur, il fallait prendre de la cendre de cette génisse, et la mélanger avec de l’eau vive pour qu’il soit purifié “avec cette eau” – “l’eau de séparation” (v. 9).

L’eau vive nous parle de l’action de la Parole de Dieu sur le cœur, par la puissance du Saint Esprit (voir Jean 7. 38, 39). L’intention de Dieu est que ses enfants soient purifiés de toute iniquité et qu’ils vivent ensuite dans la séparation du monde mauvais actuel (Galates 1. 4). Ainsi, la mort de Christ expie non seulement nos péchés, mais est aussi la puissance pour nous séparer moralement d’un monde plongé dans le mal (1 Jean 5. 19), en réalisant par la foi que nous sommes maintenant morts pour le monde du fait de la mort de Christ sur la croix (voir Galates 6. 14). Lors de notre conversion, notre conscience est allégée de tout sentiment de culpabilité. Nous devons aller plus loin : le sacrifice de Christ peut aussi nous libérer de l’influence morale du monde mauvais actuel.