Le Seigneur est proche
David a écrit ce psaume dans le désert de Juda, une terre aride et accablante, n’apportant pas ce rafraîchissement après lequel soupire le cœur de l’homme. Les expériences solitaires de David dans un lieu sans confort ni prospérité ont été préparées par Dieu pour lui apprendre que le monde lui-même est un désert spirituel, dans lequel il ne trouvera rien pour rafraîchir son cœur. Ce rafraîchissement se trouve auprès du Dieu vivant, et ceux qui connaissent la douceur de la grâce de Dieu peuvent en témoigner.
Dans l’aridité et la solitude de ce désert spirituel, le croyant apprend que Dieu est tout près de lui ; il n’est pas un créateur impersonnel de l’univers, ayant peu d’intérêt pour ceux qu’il a créés. Ayant appris à le connaître comme un Dieu qui prend soin de lui et l’aime, le chrétien désire le rechercher. Ainsi, seule avec Dieu, l’âme assoiffée trouvera un grand plaisir à être encouragée dans la communion avec le Seigneur.
En traversant ce désert, les croyants peuvent se laisser aller au découragement et à l’abattement. Il peuvent ressentir le manque de communion avec d’autres qui aiment le Seigneur, ou bien ils peuvent aspirer à profiter davantage de la vie par des expériences exaltantes. Cependant, le Seigneur les a peut-être placés dans des situations totalement différentes de ce qu’ils auraient désiré, pour qu’ils se rapprochent de lui, qu’ils goûtent son amour et sa bonté, et éprouvent alors la profonde satisfaction à laquelle ils aspiraient : “Fais tes délices de l’Éternel : et il te donnera les demandes de ton cœur” (Psaume 37. 4).
Si nous invoquons avec foi le Dieu vivant, languissant après lui comme “dans une terre aride et altérée, sans eau”, il nous sera répondu bien au-delà de notre attente. Notre être intérieur sera alors rafraîchi et comblé de sa bonté, comme David a pu en rendre témoignage après la “soif” qu’il avait éprouvée : “Mon âme est rassasiée comme de moelle et de graisse” (Psaume 63. 5).