Nous avons vu hier que nous pouvons être dirigés de deux manières par Dieu : par “la bride et le mors” (v. 9) tout d’abord, c’est-à-dire contrôlés et maintenus par les circonstances sur le chemin où Dieu veut nous voir marcher. Il peut être nécessaire que Dieu nous dirige ainsi à cause de notre manque d’intelligence, mais ce n’est pas la manière dont Dieu veut diriger ceux “dont la transgression est pardonnée, et dont le péché est couvert” (v. 1).

Quand tout notre cœur est en contact avec lui, il nous guide par son “œil”. “La lampe du corps, c’est ton œil : lorsque ton œil est en bon état, ton corps tout entier est lui aussi plein de lumière ; mais quand il est en mauvais état, ton corps aussi est ténébreux” (Luc 11. 34). Tant que l’œil ne sera pas “en bon état”, il n’y aura pas une communion entière avec Dieu dans le cœur et les affections ; mais quand le cœur est dans l’état convenable, on perçoit rapidement la volonté de Dieu. Par son œil sur nous, Dieu nous enseigne simplement tout ce qu’il veut, et il agit en nous pour que, dans sa crainte, nous comprenions rapidement sa volonté. C’est là le rôle du Saint Esprit qui habite en nous : nous amener à ressembler à Christ, qui n’avait pas d’autre volonté que celle de son Père et qui avait sa gloire comme but dans tout ce qu’il faisait : “C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir” (Psaume 40. 8). À Béthanie (voir Jean 11), par exemple, son obéissance n’avait qu’un seul motif : glorifier son Père. Et la gloire du Père ne passait pas par la guérison de Lazare, mais par sa résurrection. Dans son humanité, toutes ses facultés obéissaient au Père de façon parfaitement équilibrée et étaient des instruments soumis à la volonté divine. “L’obéissance de la foi” (Romains 1. 5), c’est précisément cela : le cœur doit être disposé à obéir, comme l’était celui de Christ.

La conséquence d’un tel état d’esprit, c’est que Dieu pourra nous guider simplement de son œil, et alors nous connaîtrons la joie immense de la communion et de l’obéissance, même si les circonstances sont amères et douloureuses. Désirons connaître et faire la volonté de Dieu. La question n’est pas tellement de discerner cette volonté, mais de vouloir la faire. Alors, nous aurons la connaissance certaine et bénie d’être guidés par son œil sur nous.