Le Seigneur est proche
Dans l’Évangile de Marc, nous trouvons à sept reprises un mot exprimant l’étonnement, et provenant de la même racine en grec. Il est employé ici pour montrer le grand étonnement, ou même l’épouvante, de plusieurs femmes venues au tombeau de Jésus ; elles avaient vu comment le corps du Seigneur avait été déposé dans le tombeau, et comment la pierre avait été mise en place. Ensuite, le sépulcre avait été scellé et des soldats avaient été chargés d’en assurer la garde (voir Matthieu 27. 62-66 ; 28. 11-15). Nous comprenons l’étonnement de ces femmes : malgré toutes ces mesures, la tombeau était ouvert, et le corps de Jésus n’y était plus.
Ensuite, elles rencontrent là un jeune homme, un ange (représentant la sainteté et la justice de Dieu) ; Christ est ressuscité, leur dit-il. Jésus ne pouvait pas être retenu par les liens de la mort. Placé dans un tombeau qui n’avait jamais été utilisé auparavant, il n’a pas vu la corruption, bien qu’il ait été dans le tombeau une partie du vendredi, le samedi entier, et une partie du dimanche (trois jours selon la manière de compter des Juifs). Oui, il avait été crucifié, il était mort, il avait été déposé dans le tombeau. Mais maintenant “il est ressuscité” ! Il appartient à un nouvel ordre de choses : “il n’est pas ici”.
La résurrection du Seigneur Jésus a été un grand sujet d’étonnement pour les disciples, au point qu’ils n’ont pas voulu croire au témoignage de Marie de Magdala et des disciples d’Emmaüs (voir Marc 16. 10-14). Dieu nous bouscule, nous étonne ; plus tard, dans les Actes, Jésus continuera à interpeller sa créature par sa puissance et par son amour en guérissant par exemple un handicapé de naissance : “ils furent remplis de stupeur et d’admiration à cause de ce qui lui était arrivé” (Actes 3. 10). Et aujourd’hui, Dieu travaille encore ! Sommes-nous prêts à nous laisser aussi étonner par le Seigneur et l’action de son Esprit ?