Quel contraste entre notre condition passée où nos péchés nous exposaient à la colère de Dieu, et notre condition actuelle, lorsque nous avons été amenés à Dieu par Christ pour découvrir des bénédictions éternelles ! C’est ce qu’a produit la grâce de Dieu : “là où le péché abondait, la grâce a surabondé” (Romains 5. 20) !

L’Écriture affirme cette vérité de manière certaine : nous ne sommes plus “dans la chair”, plus “de ce monde”, plus “sous la Loi”, mais nous sommes “dans l’Esprit” et “bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ” (Galates 1. 4 ; 5. 18 ; Éphésiens 1. 3).

La question importante pour nous est celle-ci : À quel point avons-nous reçu ces vérités dans nos cœurs ? Jusqu’où avons-nous joint notre foi à ce que Dieu dit de la puissance de l’œuvre de Christ ? Si nous n’avons pas reçu cette vérité, nous pouvons essayer de nous approcher de Dieu par nos propres efforts, mais ils seront toujours déçus. Or, il nous suffit de réaliser, avec la simplicité de la foi, que Dieu nous accepte par l’œuvre de Christ et que nous pouvons nous approcher de lui. Ceux qui s’emparent de ces vérités par la foi s’en réjouissent et se reposent dans la présence du Père.

Mais bien que le croyant ne soit pas dans la chair, il découvre avec tristesse que la chair est en lui. Il apprend à dire, par une expérience humiliante : “Je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien” (Romains 7. 18). La grande difficulté de tout croyant qui grandit spirituellement, c’est d’être conscient de cette mauvaise nature (l’orgueil, la propre volonté, et la convoitise) qui est toujours en lui. Ni le temps ni les circonstances ne peuvent l’améliorer : elle est désespérément mauvaise. Plus nous sommes occupés de cette nature héritée d’Adam en nous, plus nous sommes faibles pour lui résister, parce qu’elle occupe nos pensées et prend la place du Seigneur Jésus, qui seul peut nous donner la victoire.