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Le Seigneur est proche

L’un d’eux (des dix lépreux), voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas en glorifiant Dieu à haute voix ; puis il se jeta sur sa face aux pieds de Jésus, en lui rendant grâces. Et c’était un Samaritain. Jésus répondit : Les dix n’ont-ils pas été rendus nets ? Et les neuf, où sont-ils ? Il ne s’en est pas trouvé pour revenir donner gloire à Dieu, si ce n’est cet étranger ?
Luc 17. 15-18
Les Samaritains (6)
Un lépreux guéri

Lorsque le Seigneur Jésus était sur la terre, de nombreux lépreux vivaient en bandes errantes et vouées à la mendicité. Ils devaient signaler leur approche aux passants en criant, selon la Loi : “Impur ! Impur !” (Lévitique 13. 45). Dans la Bible la lèpre est une image du péché. Ainsi, la Loi pouvait déclarer un homme impur, mais en aucun cas elle ne pouvait ôter le péché ; ces lépreux étaient victimes d’une maladie incurable et mortelle.

C’est sans doute l’un de ces tristes groupes que le Seigneur croise ce jour-là. Les lépreux l’ont reconnu : “Aie pitié de nous !” (v. 13). Va-t-il passer son chemin en s’écartant d’eux, comme l’aurait fait tout passant ordinaire ? Pas du tout. Il leur donne un ordre étrange : “Allez vous montrer aux sacrificateurs” (v. 14a).

Ils connaissaient sans doute la Loi : c’est le lépreux guéri qui devait ainsi se présenter devant le sacrificateur pour faire constater sa guérison, chose qui n’avait pas dû arriver bien souvent ! On les imagine en train d’examiner sur eux-mêmes, interloqués, les horribles ravages de la lèpre. Guéris ! serait-ce possible ? Et pourtant, ils ont obéi. Ils ont bien fait : en chemin, ils ont été effectivement “rendus nets” (v. 14b). C’est ce que Dieu demande de nous : la foi. “Sans la foi, il est impossible de lui plaire” (Hébreux 11. 6). La foi, ce n’est pas une adhésion intellectuelle à des dogmes. C’est obéir, tout simplement. Dieu aime que nous placions en lui notre confiance, et que lorsqu’il nous dit Va, nous nous mettions en marche.

Le Seigneur préparait là une grande surprise aux sacrificateurs, une surprise qui devait parler au cœur des responsables religieux du peuple : qui peut guérir la lèpre, image du péché, sinon Dieu seul (voir Luc 7. 22) ? Un seul de ces lépreux guéris reviendra vers Jésus, “glorifiant Dieu à haute voix” : un Samaritain. Il appartenait donc à ce peuple étranger haï des Juifs. Mais Dieu, lui, ne rejette personne. Lépreux, Samaritains : il ouvre ses bras à tous les exclus et c’est Jésus lui-même qui veut dire à chacun, comme à ce lépreux : “Ta foi t’a guéri” (v. 19).

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