Le Seigneur est proche
Deux récits de pêches miraculeuses sont rapportés dans le Nouveau Testament (Luc 5. 4-11 ; Jean 21. 3-11). L’une a eu lieu au début du ministère du Seigneur, quand il a appelé ses disciples, et l’autre, après sa résurrection, quand, dans sa grâce, il leur renouvelle son appel à le suivre. La première prise de poissons miraculeuse décrite en Luc 5 a produit un déclic chez Simon Pierre. Il a pris conscience que Christ détenait le pouvoir sur la création et qu’il était véritablement une Personne divine. Pierre pouvait laisser derrière lui ses filets et faire pleinement confiance au Maître pour qu’il réponde à ses besoins, alors qu’il remplissait son rôle de “pêcheur d’hommes” (Matthieu 4. 19).
Mais Simon Pierre a ensuite gravement péché et il est tombé parce qu’il avait trop confiance dans son amour pour le Seigneur. Il s’était vanté que si tous les autres disciples reniaient Christ, lui ne le ferait pas, parce qu’il aimait le Seigneur “plus que ceux-ci” (Matthieu 26. 33 ; Jean 21. 15). Nous mesurons ici le danger de nous confier en notre propre amour pour le Seigneur, au lieu de nous confier en son amour pour nous comme l’a fait Jean qui, dans son évangile, se désigne sous le nom de “disciple que Jésus aimait” (13. 23 ; 20. 2 ; 21. 7, 20).
Après sa résurrection, lorsque le jour pointe sur la mer de Tibériade où les disciples ont travaillé en vain toute la nuit, le Seigneur Jésus apparaît sur la rive. Les disciples se demandent qui est cet homme. Mais lorsque, à son commandement, ils jettent leur filet et voient la multitude de poissons qui est prise, Jean s’écrie : “C’est le Seigneur !”. Il est le premier à comprendre et à déclarer qui était l’Étranger. Pierre, avec son caractère impulsif, se jette immédiatement à l’eau pour le rejoindre. Aujourd’hui, le discernement spirituel semble de plus en plus rare parmi les rachetés du Seigneur. Qu’est-ce qui nous rendra capables de discerner plus clairement la voix ou la volonté de Dieu ? C’est le fait de demeurer habituellement en Christ (voir Jean 15. 5), d’être conscients de son amour (v. 9, 10) et de rechercher son approbation, selon l’exemple que nous donne “le disciple que Jésus aimait”.