Malachie est le dernier des prophètes de l’Ancien Testament. Environ 400 ans vont s’écouler jusqu’à ce que Jean-Baptiste soit suscité, comme précurseur de Jésus Christ. Ces jours ont été sombres en Israël. Le reste fidèle du peuple juif, revenu à Jérusalem après les 70 ans de captivité à Babylone, s’est en effet rapidement éloigné de Dieu et a perdu son caractère de résidu fidèle. Il n’y avait plus de crainte de Dieu en Israël et une attitude d’indifférence persistait malgré les avertissements divins.

L’Éternel s’adresse alors à chacun individuellement, s’attendant à recevoir des réponses à ses manifestations d’amour. Dieu écoute et ce n’est pas en vain. Il entend “ceux qui craignent l’Éternel, qui pensent à son nom” et qui “ont parlé l’un à l’autre”. Ils ne parlent pas de leurs conditions de vie actuelles, bien qu’ils en soient attristés, mais ils parlent de son nom, lui “le messager”, “l’Ange de l’alliance” (3. 1). Ils attendent le jour où il viendra comme le “soleil de justice”, avec la guérison dans ses ailes (4. 2). Ils savent qu’il les aime. Ainsi, un livre du souvenir est “écrit devant lui” pour eux. Dieu les connaît et les appelle “mon trésor particulier”. Ainsi, dans le passé, Dieu s’est penché sur ceux qui lui étaient restés fidèles en Israël.

Dans le futur, quand le Seigneur viendra établir son règne, on retrouvera ce résidu de croyants fidèles, alors que le jugement tombera sur ceux qui ne craignent pas Dieu ; mais ce petit nombre de fidèles sera épargné parce qu’il appartient à Dieu.

Il en est de même aujourd’hui. Nous attendons, non pas “le soleil de justice” – image du Seigneur lorsqu’il apparaîtra aux yeux de tous pour établir son règne sur la terre par de grands jugements –, mais “l’Étoile brillante du matin” (Apocalypse 22. 16) – comme le Seigneur se présente à son Église lorsqu’il viendra la chercher, juste avant le lever du soleil, avant les jugements. Dans cette attente de “Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient” (1 Thessaloniciens 1. 10), soyons aussi de ceux qui le “craignent”, de “ceux qui pensent à son nom”, étant ainsi les objets de son amour et de ses soins !