Dans l’Antiquité, lorsque les rois de ce monde entraient dans leur capitale, ils étaient revêtus d’une armure en argent, et montaient des chevaux de guerre d’un blanc immaculé afin de mettre leur puissance en évidence. Mais la manière dont Jésus, le Roi selon Dieu, est arrivé à Jérusalem ressemble à celle de son arrivée à Bethléem, la nuit où il est né : la plus grande humilité. Jésus était assis sur un ânon (v. 14), manifestant ainsi l’humilité et la paix. Chose remarquable, l’ânon avait été emprunté, comme l’avait été le premier lit de Jésus – une mangeoire (Luc 2. 16). C’était un homme sans emploi, sans foyer, n’ayant ni armée ni signe visible de puissance. N’est-il pas surprenant que Jésus, le Créateur de toutes choses, ne possède rien ? Au début de son ministère, il emprunte une barque ainsi que le déjeuner d’un garçon. Il utilise la première comme podium pour enseigner, et avec l’autre, il nourrit miraculeusement une immense foule affamée. Et avant que cette semaine-là soit terminée, son corps sera déposé dans une tombe empruntée.

Mais sa réputation grandit, à la suite peut-être de son plus grand miracle : la résurrection d’entre les morts de son ami Lazare. Ainsi, lorsque la foule apprend qu’il va arriver à Jérusalem, l’excitation atteint son paroxysme. À l’occasion de la Pâque, plus d’un million de personnes ont convergé vers la sainte ville. Jésus est entouré de pèlerins, et certains étendent leurs vêtements sur la route, tandis que d’autres déposent des rameaux sur son chemin. Quand Jésus passe, la foule se met à crier : “Hosanna au fils de David ! … Hosanna dans les lieux très hauts !” (Matthieu 21. 9). “Hosanna” signifie “sauve maintenant”, ou encore “sauve, nous t’en prions”.

Jésus avait auparavant rejeté toute tentative pour le faire roi car il ne recherchait pas la gloire de ce monde ni la célébrité. Cependant, lors de cette Pâque, il agit de manière bien différente. Il demande à ses disciples de trouver un ânon pour son entrée dans la ville, ce qui indiquait qu’il était le Roi annoncé par Zacharie (9. 9). À la suite de cette démonstration publique, l’élite religieuse serait forcée de l’accepter ou de le rejeter, de le placer sur le trône de leurs cœurs, ou de le clouer sur une croix.