Le Seigneur est proche
L’apôtre Paul avait de “la sollicitude pour toutes les assemblées” (2 Corinthiens 11. 28). Cette sollicitude, cette attention soutenue et affectueuse, il l’avait pour toutes les assemblées : les petites, les grandes, celles où il y avait des problèmes, comme celles pour lesquelles il ressentait un attachement particulier. Ainsi, Paul termine sa première lettre aux Corinthiens en espérant venir les voir : “Je ne veux pas vous voir maintenant en passant, car j’espère que je demeurerai avec vous quelque temps” (1 Corinthiens 16. 7). Paul montre son désir de s’investir dans la durée en rapport, certainement, avec les nombreux problèmes qu’il discernait dans cette assemblée. Il ne s’est pas laissé arrêter par ces grandes difficultés à Corinthe. Se posait-il la question de sa légitimité ? Peut-être. Mais Dieu appelait celui qui persécutait autrefois l’Assemblée à aller la guérir, et Paul a obéi.
Cette affection qu’il avait pour l’Église, qui est pour le Seigneur “une perle de très grand prix” (Matthieu 13. 46), découlait naturellement de son amour pour le Seigneur. Paul ne reculait pas face à l’opposition et aux médisances.
Cette sollicitude est un pré-requis pour un tel service. En effet, en Actes 15, Paul et Barnabas s’intéressent à leurs frères, à leur santé physique et spirituelle. Leur première énergie était la sollicitude, et non pas le désir d’enseigner, ou d’apporter un bagage de connaissance. Prions pour que Dieu mette en nous une telle sollicitude. Avons-nous dans notre entourage des petits rassemblements, des rassemblements souffrants, qui auraient besoin de notre affection, de notre sollicitude ?
Vous avez peut-être connu des frères qui, comme Paul et Barnabas, passaient dans les villages, s’arrêtaient dans des familles, avaient un mot d’encouragement pour chacun. Des services sont restés sans serviteur. Est-ce de la part du Seigneur, ou plutôt à cause de notre manque d’obéissance ? Peut-être avons-nous besoin de simplicité, afin de faire, dans la dépendance du Seigneur, ce que notre main “trouve à faire” (Ecclésiaste 9. 10). Examinons dans nos cœurs ce qui nous retient pour faire de telles visites. Les besoins sont nombreux !