Cette déclaration que Dieu a faite à ce moment-là au roi de Guérar est extrêmement étonnante. L’homme que Dieu appelle “prophète” est Abraham, âgé de 99 ans. Lui et sa femme attendent, dans quelques mois, la naissance d’Isaac, le fils que Dieu leur a promis. Et pourtant, alors qu’il séjournait à Guérar, Abraham avait déclaré à Abimélec, le roi de Guérar, que Sara était sa sœur ; et Abimélec avait pris Sara pour femme. Dieu parle ici à Abimélec de la faute qu’il a commise et lui demande de rendre à Abraham sa femme. C’est alors que nous avons cette parole étonnante !

Abraham et Sara s’étaient mis d’accord pour mentir, lorsqu’ils avaient quitté la maison de leur père au commencement. Environ vingt ans auparavant, ils avaient été chassés d’Égypte pour avoir agi ainsi. Pourtant Dieu dit à ce roi païen qu’Abraham est un prophète, un homme qui parle de la part de Dieu, et qu’il va prier pour lui ; il ajoute que lui, Abimélec, sera épargné et qu’il vivra. Dieu est avec son prophète qui, par peur, avait prononcé ce mensonge (en fait une demi-vérité) et en avait subi les conséquences – et cela pendant des années ! Comment Dieu pouvait-il se servir d’un homme comme Abraham qui avait menti aussi longtemps ?

Qu’en est-il de nous ? Ne mentons-nous jamais pour tromper d’autres personnes ? N’avons-nous jamais été hypocrites ? Et pourtant nous sommes précieux pour Dieu. Nous lui appartenons, car nous avons été achetés par le sang du Seigneur Jésus Christ. Nous avons même le privilège de le servir, de parler de sa part, et de prier pour les autres ! Notre Dieu saint ne s’est pas débarrassé de nous comme étant disqualifiés pour son service. Il s’identifie à nous ; nous sommes à lui et il est pour nous. Il veut même nous employer, malgré notre hypocrisie évidente ; et c’est avec honte que nous devons, comme Abraham, confesser la manière dont nous avons agi pendant si longtemps. “Et Abraham pria Dieu, et Dieu guérit Abimélec, et sa femme et ses servantes” (Genèse 20. 17).

Une telle fidélité de la part de Dieu, en dépit de nos manquements, doit nous humilier profondément devant lui et devant les hommes.