La Bonne Semence
Ce verset de la Bible est paru dans un calendrier chrétien le lendemain de mon accident cardiaque. Je l’ai lu alors que, couché sur mon lit, connecté à divers appareils, assez secoué par ce qui m’était arrivé, je repassais mentalement les événements de la veille.
Partout où tu iras : Oui, mon Dieu était là, dans la salle vide de l’accueil des urgences.
Alors que j’étais transféré vers un autre hôpital, il était là, dans le véhicule du SAMU, auprès du médecin concentré devant ses appareils et ses écrans.
Il était aussi là, dans la cabine du chauffeur.
Il était encore là pendant que la salle d’opération était préparée en urgence, ce matin d’un jour férié.
Il était là quand le cardiologue intervenait et m’interpellait avec anxiété, alors que je me sentais mal.
Il était là, chaque jour, dans le service des soins intensifs.
Il était là auprès de moi quand le temps paraissait suspendu, quand les émotions étaient trop fortes, ou lorsqu’il fallait encore affronter des complications médicales et leurs conséquences.
Je connaissais bien ce texte de la Bible et cet épisode de la vie de Josué. Mais il prenait une autre dimension. Partout où tu iras, ce n’est pas simplement : “partout où j’ai cru devoir aller, où j’ai voulu aller, où j’ai souhaité aller”. Mais c’est aussi “partout où Dieu le permettra, même là où je n’aurais pas souhaité aller”.
“Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi” (Psaume 23. 4).