“Élevée dans l’islam, je ne doutais pas, jusqu’en 2021, que s’il fallait croire en Dieu, c’était par l’islam, et pas ailleurs. Ma foi était surtout intellectuelle. J’ai eu des moments de vraie aridité spirituelle. Je me suis éparpillée dans des tas de directions en croyant me chercher moi, sans voir qu’il y avait un autre problème. Celui de savoir qui était Dieu pour moi, le rôle qu’il jouait dans ma vie et qui j’étais par rapport à lui, une question à laquelle l’islam ne me donnait pas de réponse.

Alors que je traversais une épreuve particulièrement difficile, ma vie a pris un tournant. À ce moment-là, je rejetais Dieu, le rendant responsable de ma douleur. Un jour de profond désespoir, je suis entrée dans une église. Le regard fixé sur une croix, je ne voyais rien mais j’entendais. Aussi sûrement que si quelqu’un me parlait, j’ai senti que Jésus me proposait de lui remettre tous mes fardeaux : “Tu n’es pas obligée de porter ça”. Si Jésus n’était pas venu me sauver, je pense que j’aurais fini par perdre la foi en Dieu.

Ensuite, j’ai dû faire de nouveau face aux épreuves par rapport aux pressions familiales. Une nouvelle fois, Jésus est venu me chercher. Je suis “tombée” sur cette parole de Jésus : “Nul homme qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est propre pour le royaume de Dieu” (Luc 9. 62). Mes parents n’ont pas coupé les ponts avec moi et je prie tous les jours pour eux. J’ai la joie de partager la foi avec mes amis chrétiens. Mon évangile préféré, c’est celui de Jean. Il est d’une beauté que je trouve extraordinairement troublante.”