Satan transporte maintenant Jésus au sommet du temple. Puis il l’incite à se jeter en bas et ainsi à défier Dieu qui protégerait le Messie. Pour cela, il cite un extrait du Psaume 91 (v. 11-12), dont les promesses s’adressent au futur Messie. Mais, comme souvent, Satan cite la parole de Dieu en la tronquant, il omet ici la suite qui annonce sa future défaite (v. 13).

À travers cette tentation, Satan espère faire tomber Jésus par “l’orgueil de la vie” (1 Jean 2. 16). Être l’objet d’une délivrance miraculeuse aux yeux de tous, et prouver ainsi qu’il est le Messie, n’est pas du tout la volonté de Jésus. C’est au moment voulu par Dieu qu’il sera reconnu comme le Messie par son peuple. Avant cela, il faut que la question du péché soit réglée devant Dieu, par la mort de Jésus sur la croix.

Vérifier que Dieu tient bien ses promesses, c’est aussi “tenter Dieu”, comme l’avaient fait les Israélites : dans un moment de soif intense, ils avaient mis Dieu au défi de prouver qu’il s’occupait d’eux (voir Exode 17. 1-7). Mettre Dieu au défi, est-ce le connaître ? Jésus, le Fils de Dieu, se confie en son Dieu continuellement. Lui qui est la Parole, la vérité, aurait-il besoin de mettre la parole de Dieu à l’épreuve pour vérifier qu’elle est vraie ? Ne mettons jamais en doute ce que Dieu a dit.

Jésus, par son humilité et sa confiance dans les promesses de Dieu, sort victorieux de cette tentation, à laquelle nos premiers parents ont succombé quand Satan leur a dit : “Vous serez comme Dieu” (Genèse 3. 5).