Notre voisine âgée, très dure d’oreille, avait acheté un appareil auditif miniaturisé performant. Après plusieurs essais malheureux, excédée par des bruits parasites et des sifflements pénibles, elle a relégué au fond d’un tiroir la petite merveille. Peut-être simplement parce qu’elle ne savait pas s’en servir…

Dieu a doté chacun de nous d’un “instrument délicat”, la conscience, pour nous permettre de capter sa pensée dans toutes nos situations : c’est en quelque sorte “la voix de Dieu”. Une prothèse auditive peut être inefficace si le réglage est mauvais. De même la conscience doit garder sa sensibilité et c’est à nous d’y veiller. Si on la manipule brutalement, si on la maltraite, si on l’ignore en s’opposant régulièrement à ses avertissements, elle perd son exactitude et sa précision. À l’inverse, si nous restons à l’écoute de notre Dieu en lisant habituellement sa Parole, la Bible, notre conscience gardera sa vivacité, sa justesse et sa finesse, quels que soient les bruits anesthésiants de ce monde.

Par exemple, il y a quelque temps, un agent de sécurité de mon quartier a trouvé sur le trottoir un portefeuille bourré de gros billets qu’il a apporté à la police. Un collègue lui dit : “Si tu avais gardé l’argent, personne ne l’aurait su”. “Détrompe-toi, fut la réponse, il y avait deux témoins : Dieu en qui je crois, et ma conscience qui me l’aurait reproché”.

Ne mettons pas notre conscience dans un tiroir. C’est une amie qui nous aide à percevoir la voix de Dieu.